You may now begin to read !


(Variante du célèbre "You may now begin to write !", lançant le top départ des examens à Bristol.) 
Après une année débutée en octobre 2012, eh oui à Bristol on aime prendre son temps, l’heure est venue de mettre en pratique les enseignements avec la période des examens. Les LLM sont des postgraduates en Angleterre, les examens ont donc lieu après ceux des undergraduates, en l’occurrence du 28 mai au 13 juin. Alors là, vous vous dites, cela représente 2 semaines un peu comme en France, le rythme est intense, etc. Mais en fait, si vous avez suivi nos posts précédents, vous savez que nous n’avons que 4 matières en tout et pour tout à étudier cette année. Ainsi donc, le rythme est beaucoup plus léger en termes d’organisation ! D’ailleurs, la politique de l’Université est claire : pas plus d’un examen par jour et pas d’examens sur deux jours consécutifs, de ce point de vue, nous sommes gâtés !

Une deuxième curiosité est à noter également : les lieux d’examens peuvent être différents des lieux d’enseignement. En effet, si Alexandre et Juliette n’ont eu qu’un examen dans un lieu autre que le prestigieux Wills Memorial Building, j’ai eu l’occasion d’en avoir 3 délocalisés ! Le premier, qui nous était commun, était à l’Université de West England (UWE), qui est l’autre université de Bristol. Pour faire une comparaison, c’est un peu comme si vous aviez vos examens de droit sur le campus d’Orsay et non de Sceaux. Inutile de préciser, et sans offense pour le campus d’Orsay, que l’Université de Bristol est bien mieux située et agréable à vivre que l’UWE ! Autre surprise, et de taille celle-ci, les étudiants sont répartis dans d’immenses halls d’une capacité de 400 à 600 personnes selon les lieux. Ainsi, vous aurez probablement à passer votre examen avec à votre gauche, des étudiants en philosophie et à votre droite d’autres en ingénierie ! Pendant l’examen, des annonces de modifications d’énoncés peuvent également arriver, certaines plus amusantes que d’autres. En effet on plaint déjà les étudiants qui ont choisi la question 4 qui vient d’être modifiée à 30 minutes de la fin de l’examen !

Concernant les autres lieux de passage d’examen, j’ai a eu l’occasion de passer mon second (Droit international privé) au stade de Bristol, hôte des équipes de football et de rugby de la ville. Alors me direz-vous, où passer un examen dans un stade ? Eh bien tout naturellement sous une tribune entière, ou plus précisément dans la salle de célébration des événements sportifs. Entre 600 étudiants, des posters des différentes équipes et des tableaux relatant leurs principaux exploits, le dépaysement est total ! 

Enfin, le dernier lieu atypique fût le centre de recrutement de l’armée, au centre de Bristol. Dans une caserne militaire, un immense hall est réquisitionné là encore pour un grand nombre de candidats, avec étendards en tout genre et fresques à la gloire des soldats tombés aux combats. Le tableau ne serait pas complet sans la surveillance des militaires, inutile de dire que l’ordre règne par-dessus tout !


En termes de types d’examen les postgraduate anglais sont d’une toute autre sorte que les undergraduate français. Exit le bourrage de crâne récompensant la meilleure machine à apprendre et place à une méthode plus ciblée. On peut dire que le système français mesure les connaissances alors que l’anglais tient plus compte des compétences. En effet l’étudiant doit répondre à seulement 3 ou 4 questions sur 9 possibles. De plus, ces questions sont plus ou moins « données » à l’avance car les mêmes thèmes reviennent d’année en année lorsque l’on se réfère aux past exam papers. De prime abord, l’exercice semble relativement simple. Cependant,  les réponses attendues de la part des étudiants sont naturellement d’un niveau plus élevé. Certains professeurs n’hésitent d’ailleurs pas à indiquer que les documents étudiés en cours ne suffisent pas à fournir une réponse complète. Par conséquent un important travail de préparation est requis. C’est un peu comme si on vous donnait un thème de dissertation à préparer pendant deux semaines et à restituer en 3h le jour de l’examen, sachant que le sujet peut ne porter que sur une partie du thème donné. Tout est donc question de préparation et de restitution adaptée au sujet.

En ce qui concerne le déroulement des examens en lui-même, les amateurs de Sciences Po et autres écoles de commerce post-bac retrouveront vite leurs marques. Comme Maxime l’a indiqué les salles (voire hangars) d’examens sont immenses et regroupent des étudiants d’horizons divers et … inattendus.  Néanmoins il y a quelque chose de rassurant à voir son voisin sécher sur son sujet de « plant diseases ».
Enfin, ceux qui trouvent les surveillants paranos à Sceaux auront de grosses surprises ! La meilleure étant lorsqu’un surveillant particulièrement zélé s’est précipité vers moi et a scruté ma montre pendant une bonne vingtaine de secondes ! « C’est une autre culture… ».

L'équipe d'arbitrage: Dev (Inde), Alexandre, Juliette, Maxime, Armandos (Grèce) et Sarah (Nigéria)
                                           
Maintenant que Maxime et Alexandre vous ont fait une description complète des examens, il ne me reste plus grand-chose à dire, si ce n’est que c’est bientôt fini (dernier exam le 13 juin pour Alexandre et moi, et aujourd’hui pour Maxime) alors on garde courage ! Les résultats sont attendus pour courant juillet, on croise les doigts pour notre réussite collective, afin que la team Bristol revienne avec 3 beaux LLM !
Sinon petit indice sur notre prochain article car dès le 14 juin, Alexandre et moi montons à Edimbourg retrouver Gwenaël pour une semaine touristique dans les Highlands !
A bientôt pour de nouvelles aventures, écossaises cette fois !

Maxime, Alexandre et Juliette

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