Saison 7 - Episode 1 : The LL.M experience, the best opportunity to learn new languages.
Elise et Gaelle avant le grand départ! |
"Un des
avantages de faire son LLM dans un pays où la langue locale n’est
pas l’anglais, c’est l’opportunité d’apprendre une autre
langue ! En arrivant à Hong Kong j’ai donc décidé de prendre des
cours de mandarin. A vrai dire, le mandarin n’est pas la langue
locale, à Hong Kong c’est le cantonais, même si une majorité de
la population parle aussi mandarin. J’ai choisi d’apprendre le
mandarin plutôt que le cantonais parce que j’avais déjà étudié
le mandarin pendant trois ans au lycée, je me rappelais donc de
quelques bases. Aussi, le mandarin me paraissait plus utile pour le
futur puisque c’est une langue plus répandue que le cantonais. A
Hong Kong, la majorité de la population parle anglais, il n’était
donc pas vital d’apprendre le cantonais pour survivre dans cette
ville très vivante.
J’ai
donc le plaisir d’avoir quelques heures de mandarin par semaine!
Malgré mes connaissances de bases dans cette langue depuis le lycée,
je suis encore débutante, notamment du fait de l’écriture en
caractères. Il est en effet difficile de se rappeler de chaque signe
correspondant aux mots appris ! Mais ma plus grande difficulté, ce
sont les tons. En effet, deux mots écrits de la même façon en
pinyin (retranscription en alphabet latin) veulent dire complétement
autre chose selon les tons ! Un exemple simple « yòu »
signifie « droite » et « yǒu » signifie
« avoir ». Mais pour le moment, la façon dont je
prononce les tons est tellement affreuse que j’ai du mal à me
faire comprendre! J’espère m’améliorer avec beaucoup de
pratique et peut-être envisager de passer le HSK, test officiel de
mandarin, décomposé en plusieurs niveaux.
Mais
même sans passer d’examen, apprendre une autre langue est un bel
enrichissement ! Il est très intéressant d’apprendre l’origine
de certains caractères par exemple, et de comprendre comment cette
langue a été construite et la logique qui existe derrière. Par
exemple pour le mot 家
« jiā », le signe du dessus
représente un toit, celui du dessous représente un cochon. En
Chine, dans les temps anciens, le cochon était l’un des premiers
animaux domestiqués, posséder un cochon était signe de richesse,
il était bon pour une famille de posséder un cochon. Un cochon sous
un toit représente donc la famille !
Après
ce petit cours d’étymologie il est venu temps pour moi de conclure
mon article. Si vous avez l’opportunité d’apprendre une langue
autre que l’anglais pendant vos études à l’étranger je ne
peux que vous conseiller de la saisir !
再见
(zàijiàn) – Au revoir !"
- Gaëlle Benoist (Hong Kong University)
"‘Apprendre
le néerlandais, jamais de la vie ! Ça ne me servira jamais et
ça sonne pas terrible. De toute façon, les cours organisés par
l’université tombent exactement pendant mes cours. Et puis je n’ai
pas le temps.’ On peut toujours trouver un bon million de raisons
pour ne pas apprendre une nouvelle langue.
Elise à Amsterdam |
Sauf
qu’après quelques mois aux Pays-Bas, j’en ai finalement eu
envie. Surtout par curiosité. C’était très étrange de vivre
dans un pays dans lequel on ne comprend pas un mot de la langue
locale et où même dire ‘Bonjour’ correctement semblait
impossible. Je dois avouer que comprendre le menu au restaurant sans
avoir à demander à quelqu’un de tout traduire, et commander à
manger en ligne sans utiliser Word Reference toutes les 2 secondes
étaient très certainement mes véritables motivations.
Par
conséquent, quand mes trois colocataires néerlandais ont proposé
de m’aider à apprendre, à mon rythme (et sans frais), j’ai
sauté sur l’occasion. J’ai commandé sur Amazon un livre pour
les débutants en néerlandais en 90 leçons, espéré chaque jour
que le facteur m’apporte enfin mon colis (quand je commande en
ligne, j’ai toujours l’impression que c’est un peu Noël, même
si je sais bien que c’est moi qui paye), et dès que le livre est
arrivé, j’ai commencé les leçons. Comme pour Gaëlle, le souci
principal, c’est la prononciation. La grammaire, ce sont des règles
à apprendre par cœur, ce n’est pas pire que le français. Mais la
prononciation néerlandaise, ce n’est pas vraiment rigolo. Vraiment
vraiment pas. 37 leçons plus tard, je progresse, doucement mais
sûrement. Je n’ai pas la prétention de parler couramment le
néerlandais à la fin de l’année, ni même de pouvoir le mettre
sur mon CV, mais je veux être capable de me débrouiller pour faire
les courses, aller au restaurant, prendre un billet de train, avoir
une conversation (très basique) avec un néerlandais sans avoir à
passer par l’anglais.
Enfin,
je suis entièrement d’accord avec Gaëlle, apprendre une autre
langue pendant votre LL.M. est certes très exigeant mais extrêmement
enrichissant. Tout d’abord parce que la langue est très liée à
la culture et au mode de vie de personnes qui la parlent ; que
cela permet de mieux comprendre le pays dans lequel vous vivez.
Imaginez-vous vivre en France sans parler un mot de français !
Ensuite, parce que c’est un challenge pour soi-même. Cela demande
de la patience et de la rigueur. Mais c’est tellement agréable de
se voir progresser petit à petit. Enfin, et surtout, parce que vous
pouvez ! Il existe une myriade de possibilités : les cours
organisés par l’université, les cours en ligne, les amis, les
livres, etc… Autant de solutions adaptées à chacun ! Si vous
en avez envie, et si vous êtes motivés, vous ne le regretterez
pas !
Tot
ziens en lieve groeten !"
- Elise Bouvet (Erasmus University in Rotterdam)
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