Saison Budapest - Episode 20 : Les modules à UCL
Cette année, j’ai assisté à 6 modules
(4 couvrant toute l’année, et 2 d’un semestre chacun). J’ai pensé qu’un bref
descriptif de chacun pourrait vous donner un aperçu général du déroulement des
cours et des thèmes abordés, pour que vous ayez une idée des modules auxquels
vous souhaiteriez vous inscrire.
Mais avant de commercer, voici
quelques informations introductives d’ordre général :
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Le contenu, et le déroulement des cours
varient dans chaque université. Par conséquent, il est essentiel de bien
étudier les fiches descriptives des modules auxquels vous comptez vous inscrire.
Profitez de la semaine « test » au début de l’année qui vous permet
de modifier votre liste de cours.
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Victimes de leur succès, certains modules ne peuvent
accueillir la totalité des étudiants s’y étant inscrits. En effet, il y a parfois
un nombre limité de places. Pour ne pas
être pris de court, il est conseillé de faire une liste complémentaire de
modules qui pourraient vous intéresser. Cela vous permettra d’éviter la
philosophie utilitariste parce qu’il reste des places, alors que ça ne vous
intéresse pas du tout (apparemment, c’est quand même passionnant, et Jeremy
Bentham, un des pères spirituels de UCL, est aussi un penseur de
l’utilitarisme, donc c’est un cours qui a une place particulière ici).
-
A UCL, les modules donnent lieu à différents
types d’évaluation, notamment le coursework
(sorte de longue dissertation à rendre en fin d’année, sur un sujet libre ou
imposé) et les examinations (proches des
traditionnels partiels).
-
Si vous avez des questions sur les cours
enseignés, n’hésitez pas à contacter l’université pour demander des détails.
1)
Corporate
social responsibility : an international perspective
Forme du cours : Il s’agit d’un cours de 2h par semaine, sur
toute l’année. Il n’y a pas de « tutorials »,
équivalent des TD, mais le petit nombre d’étudiants rend le cours très
interactif.
Il y a des lectures à faire (essentielles, et complémentaires si
vous voulez aller plus loin pour votre mémoire ou votre essay final),
mais cela reste raisonnable.
Contenu : Les entreprises et le droit international,
les standards internationaux de RSE, la levée du voile social, le reporting extra-financier, les codes
d’éthique/de conduite, les chaînes d’approvisionnement, RSE et commerce
international, RSE et investissement international, la responsabilité
environnementale des entreprises, la corruption, les droits de l’Homme dans la
RSE.
Nombre d’étudiants : Une quarantaine.
Différences avec l’enseignement en
France : C’est une
matière peu enseignée avant le M2 en France. Elle est rapidement abordée en
droit des sociétés, mais elle mérite bien un cours à elle seule.
Points communs avec l’enseignement en
France : La RSE
étant surtout basée sur des normes internationales ou européennes, en
l’apprenant en Angleterre, vous retrouverez des points communs avec la France,
et vous aurez une vue générale de la situation notamment aux Etats-Unis et au
Canada, sans oublier les liens des multinationales avec ces pays et avec les
pays émergents.
But du cours : Obtenir une vision internationale de la RSE
(le module porte bien son nom), c’est-à-dire d’avoir des éléments introductifs
sur les politiques de RSE de plusieurs pays (Etats-Unis, Canada, Inde, Chine,
Danemark, Pays-Bas, France, Suisse…), et aborder certaines des grandes
problématiques de la RSE (responsabilité des multinationales, codes d’éthique, reporting, protection des droits de
l’Homme…).
Type d'examen : Un essay
de 4500 mots sur un sujet libre, et une présentation orale.
Intérêt du cours : Profiter d’une matière peu enseignée
en France, mais très utile pour ceux/celles intéressé(e)s par le droit de
l’environnement, les droits de l’Homme, certains aspects du droit des sociétés,
le monde de l’entreprise, la compliance…
Difficultés éventuelles : Il n’y a pas de difficulté notable. Des notions
d’économie (notamment les grands mouvements de la pensée économique américaine)
peuvent être un atout mais non un prérequis. Je n’en avais aucune, mais j’ai
tout de même réussi à rapidement les intégrer car les références dans le cadre
du cours sont simples et facilement assimilables.
Selon le sujet de votre coursework,
vous pourriez aussi avoir à lire des études statistiques pour étudier la
faisabilité et l’efficacité des normes. Rien d’obligatoire donc, mais si vous
être complètement réfractaire aux nombres sous toutes leurs formes, vous êtes
prévenus.
Eventuels prérequis pour
aborder le cours : Aucun en particulier. Eventuellement des notions d’économie,
ou suivre l’actualité internationale, cette dernière étant particulièrement
utile pour trouver son sujet de coursework
(regardez dans The Guardian ou The New York Times notamment).
Bibliographie utile : Quelques manuels qui peuvent compléter le
cours, et vous aider à voir les problématiques de la matière :
-
P. Alexander, Corporate social irresponsibility,
Routledge, 2015 : pas le plus complet, mais une présentation des thèmes
intéressante
-
A. Crane, D.
Matten, A. McWilliams, J. Moon, D. S. Siegel, The Oxford Handbook of Corporate Social Responsibility, OUP, 2009 :
comme la plupart des Oxford Handbooks,
il est très complet, c’est une référence avec toutes les bases nécessaires (en
particulier pour les courseworks)
-
B. Horrigan, Corporate social responsibility in the 21st
century – Debates, Models and Practices Across Government, Law and Business,
Edward Elgar, 2010 : il contient un historique de la RSE dans le monde
anglo-saxon assez détaillé
-
J. Moon, Corporate Social Responsibility : A Very
Short Introduction, OUP, 2014 : mémo plus que manuel, mais peut s’avérer utile
pour situer des notions, de manière préliminaire.
-
P. Muchlinski, Multinational Enterprises and the Law, OUP,
2007 : un de ceux que je préfère, auteur spécialiste des questions de la mise
en jeu de la responsabilité des entreprises multinationales (il a aussi écrit
de nombreux articles), ses propos sont très clairs et bien illustrés
-
J. Thostrup Jagd,
Investor oriented corporate social
responsibility reporting, Routledge, 2015 : la RSE du point de vue de
l’investisseur, du comptable et du manager, intéressant si vous travaillez sur
des questions de reporting extra-financier
Est-ce que je recommanderais ce module
? Je suis vivement
intéressée par la RSE, donc mon avis est plus biaisé sur cette matière que sur
d’autres. Je recommande ce module pour les raisons suivantes : grande
diversité des sujets abordés, panorama assez complet et international (même
s’il n’est pas exhaustif, le programme couvert est tout de même large), une
bonne interactivité qui permet de profiter pleinement de la variété des
nationalités des étudiants, qui ont chacun des éléments de connaissance sur le
système de RSE de leur juridiction.
2)
International
trade law
Forme
du cours : Il s’agit d’un cours de 2h par semaine, sur toute l’année. C’est
un cours magistral au sens classique : comme en France, il y a peu
d’interactions, du fait du nombre d’étudiants. Il y a 6 tutorials, 2 au premier semestre et 4 au second, avec des cas
pratiques à étudier. Les tutorials ne
sont pas obligatoires, mais allez-y, ils vous seront d’une grande aide.
Ce cours comporte beaucoup de
lectures, et les auteurs de référence ne sont pas toujours limpides.
Entrainez-vous à lire des law reports
pour gagner en rapidité et analyser plus facilement les arrêts (entre 10 et 20
arrêts à étudier chaque semaine).
Contenu : Le cours
est axé sur le commerce maritime international, les documents nécessaires pour
commercer et assurer le transport par voie maritime.
On y étudie : la formation d’un
contrat de vente internationale (hors Convention de Vienne, à laquelle le
Royaume-Uni n’est pas partie), le transfert du risque et de la propriété,
l’allocation des coûts de transport, les méthodes de paiement (lettre de
crédit, qui vous rappellera la lettre de change, car c’est aussi un effet de
commerce), les devoirs des banques dans le crédit documentaire.
Nombre
d’étudiants : Une centaine environ.
Différences
avec l’enseignement en France : C’est une vision totalement différente
de celle que vous avez pu étudier en M1 si vous avez choisi cette matière. On
étudie ici le droit britannique du commerce international, et ça change
tout ! Oubliez la convention de Vienne (que le Royaume-Uni n’a pas signée)
ou la sous-traitance internationale, le cours est centré sur le droit du commerce
maritime international (la passion de l’enseignante en charge du cours, c’est
la mer, elle enseigne aussi le module Carriage
of goods by sea).
Points
communs avec France : Et bien pas grand-chose, vous allez retrouver
les Incoterms, mais pour le reste, ce sera une découverte.
But
du cours : Le but est de vous faire comprendre les mécanismes du droit
anglais en commerce international, et plus généralement, la common law sur ce sujet (à mon sens indispensable
si vous voulez faire du conseil et de la rédaction de contrats avec des partenaires
commerciaux internationaux de pays de common
law).
Type
d'examen : Un examen de 3h, sans documents, mis à part le Sale of Goods Act et les UCP 600 (vous allez vous retrouver comme
aux plus belles heures des partiels de droit administratif : tous les
arrêts – et ils sont nombreux – dans la tête). Au menu : des cas pratiques
et des essays.
L'intérêt
du cours : C’est un cours plus « traditionnel », en témoigne le
nombre d’étudiants, mais au cœur de plusieurs spécialités de LLM, car c’est une
matière centrale, et qui permet de saisir les différences en matière contractuelle
entre le droit civil et la common law.
Difficultés
éventuelles : Dans un premier temps, j’ai trouvé difficile
d’appréhender ce cours, même en ayant suivi le cours de commerce international
en M1. Les readings sont très denses, et détaillés, rendant la
compréhension un peu plus complexe. Mais avec un changement de méthode,
c’est-à-dire lire des livres moins détaillés avant de se lancer dans le vif du
sujet, je trouve la matière plus simple.
Le nombre de lectures peut apparaître
comme une difficulté, il y a entre 10 et 20 décisions à étudier chaque semaine,
dont un bon nombre à retenir. Si vous avez haï le droit administratif pour
cause de gavage aux arrêts, vous risquez d’avoir de mauvais souvenirs en
étudiant ce module, mais on ne fait pas de common
law sans jurisprudence…
Eventuels
prérequis pour aborder le cours : Rien, tout est nouveau ! Cela
peut paraitre curieux, mais je ne suis pas certaine qu’avoir suivi le cours de
commerce international de M1 soit un avantage significatif, cela vous sera
utile, mais vous pouvez faire sans. En revanche, je ne saurais trop vous
conseiller de relire vos cours de contract
law et de grands adages du droit, car le module se concentre beaucoup sur le
transfert de propriété et du risque au premier semestre. Le second semestre est
centré sur les lettres de commerce, donc est plus proche du régime général des
obligations et des effets de commerce, dont les lettres de change.
Bibliographie
utile :
-
J. Benjamin, Benjamin’s Sale of Goods, Sweet and
Maxwell, 2006 : LA référence
-
I. Carr, International
Trade Law, Routledge, 2013 : le plus clair à mon sens, assez
synthétique
-
J. Chuah, Law of International Trade, Sweet
and Maxwelll, 2013 : équivalent du manuel de I. Carr
-
R. Goode, Goode
on Commercial Law, Penguin, 2010 : une qualité indéniable, mais un peu
compliqué à aborder pour un « novice », surtout quand on vient d’un
pays de droit civil (valable aussi pour le Benjamin)
-
I-law : la base de données qui contient
tous les law reports dont vous allez
avoir besoin (disponible à l’IALS). Vu le nombre de cas, je vous conseille d’en
lire chaque semaine quelques-uns en entier, pour vous familiariser avec la structure
et gagner en rapidité, et pour les autres, les Lloyd’s Law Reports comportent très souvent un résumé du cas, tout
comme Westlaw, ce qui peut vous faire gagner du temps
Est-ce
que je recommanderais ce module ? Tout dépend de ce qui vous intéresse,
pour intégrer un M2 en droit des affaires internationales, voire en arbitrage
(c’est d’ailleurs la même professeure qui supervise les modules de Carriage of goods by sea et d’International arbitration), c’est
vraiment un matière-clé.
Je m’attendais à ce que ce soit
beaucoup plus proche du cours de commerce international de M1, donc c’est une surprise
de voir que le contenu est aussi différent, mais c’est pour moi le cours qui m’a
le mieux permis de « rentrer » dans le fonctionnement juridique
britannique.
3) Company law
Forme
du cours : Un cours de 2h par semaine sur l’année, avec 4 tutorials, auxquels je vous recommande
fortement d’aller.
Contenu : Les
formes de sociétés, la personnalité morale et la levée du voile social, les
organes de la société, les statuts, la gouvernance des sociétés, les sécurités
des sociétés, les devoirs des dirigeants, le capital, les IPO, les actions
dérivatives, les actions des actionnaires.
Nombre
d’étudiants : une centaine d’étudiants.
Différences
avec l’enseignement en France : pas grand-chose, les thèmes sont
familiers.
Points
communs avec l’enseignement en France : les mêmes thèmes, vus en droit
britannique
But
du cours : Le but du cours est de comprendre comment fonctionne une société britannique,
ses différences avec les autres formes de personnes morales.
Type
d'examen : un examen de 3h, avec cas pratiques et essays, où le Companies Act est autorisé. En revanche, pour les arrêts, il faut
encore une fois les mémoriser !
Intérêt
du cours : Le but est de compléter et approfondir vos connaissances
en droit des sociétés, et d’y ajouter une dimension « financement des
sociétés ».
Difficultés
éventuelles : En principe, après une licence en droit de l’entreprise et un M1
en droit des affaires, rien d’insurmontable. Le principal risque est de
confondre les règles françaises et britanniques. Cela mis à part, toujours la
difficulté des très nombreux arrêts à retenir.
Eventuels
prérequis pour aborder le cours : Révisez votre cours de droit des
sociétés anglais, et vous serez parfaitement serein pour les 3-4 premiers
cours !
Bibliographie
utile :
-
P. Davies, S. Worthington, Gower’s Principles of Modern Company Law, Sweet & Maxwell,
2016, 10e édition : une référence en la matière, massif, mais complet
-
B. Hannigan, Company Law, OUP, 2016, 4e édition : clair et précis
-
J. Lowry, A. Reisberg, Pettet’s Company Law : Company Law & Corporate Finance, Pearson,
2012, 4e édition : plus concis que le manuel de B. Hannigan, mais
tout aussi bon, avec une partie financement utile pour certains thèmes abordés
-
S. Worthington, Texts, cases, & materials in company law, OUP, 2016, 11e
édition : un recueil de cas précieux pour gagner du temps lors des préparations
des cours (et non, vous n’y avez pas droit lors de l’examen).
Est-ce
que je recommanderais ce module ? C’est un classique, une valeur sûre,
rien d’incroyablement neuf ou de palpitant, mais un incontournable pour les
affairistes (et même pour les fiscalistes, vu la partie sur les IPO).
4) Corporations,
global business and environmental protections
Forme
du cours : Un cours de 2h par semaine, sur un seul semestre. Pas de tutorials, mais encore une fois, un petit
nombre d’étudiants, ce qui rend le cours très interactif.
Contenu : La RSE,
les systèmes de management environnemental, les droits de l’Homme et
l’environnement, l’extraterritorialité des normes environnementales, la
responsabilité civile délictuelle en matière environnementale, les
« actifs naturels » (natural
assets).
Nombre
d’étudiants : Une trentaine d’étudiants.
Différences
avec l’enseignement en France : Cette matière n’est pas vraiment enseignée
en France, c’est à la confluence du droit de l’environnement, du droit civil,
du droit commercial, du droit international, de l’écologie, de l’économie et de
la gouvernance.
Points
communs avec l’enseignement en France : Je n’en ai trouvé aucun, l’approche
était vraiment nouvelle.
But
du cours : Le but est de vous faire comprendre la place de l’environnement
dans le monde des entreprises, dans un contexte de mondialisation, de voir
comment les entreprises gèrent l’environnement, qu’il leur soit immédiat ou
non, comment les communautés locales peuvent agir contre ces entreprises,
comment les organisations internationales tentent de réglementer ces
problématiques. C’est assez original, et cela n’attire pas que des
environnementalistes !
Type
d'examen : Un essay
de 3000 mots sur un sujet à choisir parmi une liste imposée.
Intérêt
du cours : C’est un cours qui offre une vision originale, et pas
seulement juridique. Ça m’a permis de comprendre la place actuelle du droit de
l’environnement, et son importance pour les entreprises. Le cours offre une
large perspective de la relation entreprises/environnement, tout en enseignant
les bases indispensables pour comprendre les enjeux de la matière, et les
solutions envisageables au vu des circonstances. En revanche, n’attendez pas
d’obtenir une réponse ferme, certaine et définitive à la question :
comment protéger l’environnement sans diminuer la performance économique les
entreprises ? Vous aurez à la fin du cours des pistes de réflexion, des
idées d’outils à mettre en place, mais le problème est tellement complexe qu’un
semestre ne suffit pas !
Difficultés
éventuelles : Aucune, les lectures sont abordables et le nombre de pages
raisonnable. Ceux/celles qui auront suivi le cours de droit de l’environnement
y retrouveront certains éléments, et ne seront pas dépaysés par les textes internationaux
utilisés. S’il vous reste des souvenirs des cours de SES et SVT du lycée, cela
pourra vous faciliter la compréhension de certains concepts (mais rien
d’insurmontable non plus si vous avez oublié, on ne vous demande pas de
connaître par cœur le fonctionnement d’un écosystème).
Eventuels
prérequis pour aborder le cours : Aucun. Relire votre cours de
relations internationales et avoir suivi l’introduction au droit de l’environnement
en M1 peut vous aider, mais vous pourrez faire sans facilement.
Bibliographie
utile :
-
M. Lee, EU
Environmental Law, Governance and Decision-Making, Hart Publishing, 2014 :
utile pour avoir une introduction. Les lectures sont très ciblées, pertinentes,
et assez claires, je n’ai pas eu besoin d’autre manuel d’appui pour compléter
le cours.
Est-ce
que je recommanderais ce module ? Oui, absolument. Ça a été mon cours
préféré : passionnant, diversifié, complet, c’est un très bon complément
au module de Corporate social responsibility :
an international perspective, et un incontournable pour ceux/celles qui
s’intéressent à la RSE et en particulier à la responsabilité environnementale
des entreprises. Il y a une majorité d’étudiants du LLM spécialité Environnement,
mais les étudiants d’une autre spécialité sont les bienvenus, et c’est un
éclairage intéressant sur les problématiques auxquelles vous pourriez être
confronté(e)s dans votre futur professionnel.
5) International
Environmental Law
Forme
du cours : Un cours de 2h par semaine sur un seul semestre.
Contenu : Les
acteurs du droit international de l’environnement, les principes, la
responsabilité environnementale des Etats, les espèces et leurs habitats, la
biodiversité, les ressources marines, la pollution aérienne, le changement
climatique, la gestion des déchets. (Le contenu du cours est régulièrement
modifié, donc certains thèmes peuvent être absents dans les années à venir).
Nombre
d’étudiants : Une trentaine d’étudiants.
Différences
avec l’enseignement en France : Je n’ai étudié que le droit français
de l’environnement, mais je suppose que le contenu d’un cours de droit
international de l’environnement en France serait assez similaire.
Points
communs avec l’enseignement en France : L’avantage du droit international de
l’environnement, c’est que les traités et conventions sont les mêmes
partout ! De plus, le droit français de l’environnement s’est construit à
partir des normes internationales, donc de nombreux principes et normes sont
similaires.
But
du cours : Le but du cours est d’aborder certains thèmes réglementés
internationalement, et d’observer l’efficacité de ces normes. On attend de vous
que vous compreniez les mécanismes des traités (compliance, sanctions, prior
informed consent…) et les obstacles à leur efficacité.
Type
d'examen : Un examen de 2h avec 2 essays à rédiger, où certains traités sont autorisés (surlignez les
passages importants, ou encore mieux, retenez-les, pour éviter de perdre du
temps).
Intérêt
du cours : Un cours qui permet d’avoir une vision de droit
international (et donc de droit public). C’est très utile pour connaître les
enjeux qui ne sont pas encore abordés en RSE : la biodiversité, les
ressources génétiques des espèces marines…
Difficultés
éventuelles : Pas grand-chose, si ce n’est des lectures très longues
(travailler en groupe peut être une bonne solution). Une relecture du cours de
relations internationales et du droit des relations économiques (notamment la
partie sur le droit international de la mer, et celle sur le commerce
international) vous remettra dans le bain du droit international et vous
permettra de gagner du temps.
Eventuels
prérequis pour aborder le cours : Rien, cependant un module de droit
international peut être un bon complément.
Bibliographie
utile :
-
P. Sands, J.
Peel, A. Fabra, and R. MacKenzie, Principles
of International Environmental Law, CUP, 2012
-
M. Bowman, P. Davies and C. Redgwell, Lyster’s International Wildlife Law, CUP,
2010 : les deux manuels que vous trouverez régulièrement dans la liste des
lectures, ils correspondent bien au syllabus
des thèmes abordés.
Est-ce
que je recommanderais ce module ? Oui, si vous aimez le droit de
l’environnement et que vous voulez découvrir sa dimension internationale. Si
vous êtes curieux, vous pouvez tenter, mais c’est le module le plus éloigné du
droit des affaires des 5 modules à crédit présentés ici.
6) Academic Legal
Writing
Ce n’est pas un module qui comporte
des crédits, mais c’est pour moi un indispensable. C’est un module de 2h par
semaine sur l’année, qui vous permet d’étudier la méthodologie, et de vous
entraîner régulièrement à rédiger des essays
et des cas pratiques, pour réviser et préparer les examens.
Cela fait donc un total de 10h de
cours par semaine, parfois avec un tutorial
qui s’y ajoute. Cela paraît peu, cependant la charge de travail personnel à
fournir est assez importante : les préparations pour les cours, pour les tutorials le cas échéant, les recherches
pour vos courseworks, pour vos mémoires
de M1 et de LLM... Les semaines sont donc bien remplies !
Et parce que je n’allais pas en faire
un article spécifique, voici 2 petites infos sur les environs :
-
Si vous êtes fans d’architecture et/ou
d’Histoire de l’art (et si vous faites du commerce international ou de la propriété
intellectuelle vous connaîtrez ces bâtiments), allez-voir l’IALS (Institute of
Advanced Legal Studies) et l’IOE (Institute of Education), qui sont des modèles
du courant brutaliste.
-
Si vous aimez manger autre chose que des
pizzas ou les sandwiches de la cafétéria, allez au Farmers Market, qui se tient le jeudi midi sur la place en face de
l’église du Gordon Square. Les producteurs viennent eux-mêmes vendre leurs
produits, et c’est très bon (il y en a aussi pour les végétariens et les
végétaliens) !
Euston Church (source Wikipédia) |
Clémence LAMY
LL.M. à UCL
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