Saison New York - Episode 1 : A Dummy's Guide to New York

A Dummy’s Guide to New York

Par Jade Boudin, GED4/LLM à Cardozo School of Law

 

Chers lecteurs, chères lectrices,

 

Laissez-moi vous présenter dans cet article la petite ville que j’appelle depuis sept mois maison. Puisque chaque année de nombreux Gédois mettent les pieds dans la grande pomme, je me suis dit qu’un guide détaillé de la ville serait de bonne augure. Warning : cet article risque d’être long, pour la simple et bonne raison qu’il y a BEAUCOUP de choses à mentionner sur notre chère New York City. Je vous invite donc à ne lire que les passages qui vous intéressent selon que vous soyez de passage ou que vous emménagiez, ou à pratiquer le très saint art du Control F pour affiner votre lecture (exemple de mots clés : budget, bottomless brunch, logement, débauche). Commençons donc sans plus attendre.

 

AVANT DE PARTIR

 

1.     Les frais d’école et bourses

 

Ce sera très surement votre poste de dépense le plus élevé, et il est important de comprendre que ces frais ne se limitent pas aux tuition fees présentés sur le site de l’université.

 

Les tuition fees : Ce sont les frais les plus élevés, ils s’élèvent généralement de $50,000 à $80,000 selon l’école que vous fréquentez. La plupart des écoles ont toutefois une « Dean’s Merit Scholarship », qui est une bourse à laquelle tout le monde peut prétendre, et dont le montant peut être négocié avant l’inscription selon la solidité de votre dossier. Les élèves de la GED qui partent à Cardozo bénéficient également d’un partenariat qui peut couvrir jusque 50% des tuition fees. NB: Chaque année, les tuition fees augmentent de 1.5% à 3%.

 

Les frais d’école : Il s’agit d’une somme de $350 à $500 par semestre qui s’ajoutent à vos tuition fees. Les 50% du partenariat ne sont pas applicables à ces frais.

 

Les livres : Certains professeurs vous demanderont d’avoir accès à certains manuels pendant le semestre. Ces livres sont obligatoires car vous y trouverez les readings à faire d’un cours sur l’autre. Les livres de droit aux États-Unis coûtent en moyenne $150 à l’achat, parfois plus. Pour un semestre, si vous devez avoir accès à plusieurs livre, le prix monte rapidement. Plusieurs options s’offrent à vous pour réduire ces frais. Vous pouvez commander le livre d’occasion (attention à commander la bonne édition), mais le livre sera souvent déjà annoté. Vous pouvez également louer le livre (option la plus rentable : entre $30 et $90 le semestre), mais le livre sera également annoté et vous ne pourrez pas vous-même l’annoter. Au début de l’année, certaines écoles permettent également aux étudiants sortant de laisser leur livre aux étudiants entrants.

 

Les bourses : Au-delà des bourses auxquelles vous pouvez prétendre à travers votre école, il est possible de trouver des financements privés. Un document à ce sujet est déjà disponible sur la Dropbox. Les bourses principales sont celles de la fondation Fulbright : la bourse Fulbright elle-même, la bourse George Lurcy et la bourse Monahan. Attention, nous ne sommes pas éligibles à toutes les bourses n’étant pas titulaires d’un Master 1. Il est important de se renseigner le plus tôt possible, les deadlines de ces bourses arrivant vite.  Vous pouvez également rechercher un financement privé auprès du Rotary Club ou Lion’s Club de votre ville, mais l’obtention de ces financements est chronophage et nécessite des contacts.

 

2.     Le visa

 

La procédure est particulièrement détaillée dans le Guide LLM, auquel je vous invite à vous référer. Mon seul conseil est de s’y prendre réellement à l’avance. N’attendez pas l’été, lancez la procédure dès que vous avez accepté l’offre de votre université ! Une fois sur place, la plupart des universités vous guideront sur les démarches à faire sur le territoire. Il vous faudra principalement déclarer votre arrivée sur le territoire, l’adresse à laquelle vous résidez, et demander une « travel signature » à votre université. Cette signature vous permettra de quitter le territoire et d’y rérentrer durant le cours de votre visa.

 

3.     Le budget

 

Sans aucun doute le point le plus crucial, la notion de budget est essentielle que vous soyez de passage ou que vous prévoyiez de réaliser votre LL.M. à New York. Mettons une chose au clair : New York est excessivement chère, beaucoup plus chère que Paris.

 

Pour vivre confortablement à New York (sorties régulières et dépenses non-restrictives), mon budget mensuel est de $1,000 par mois, en plus de mon loyer et de tous frais liés à la scolarité. Il est possible de vivre avec un budget mensuel inférieur en se restreignant un peu, comme il est possible d’exploser ce budget si l’on ne fait pas un minimum attention.

 

4.     Le logement

 

Pour le logement, il existe plusieurs options plus ou moins onéreuses. Tout dépend du temps et niveau de stress que vous êtes prêts à investir dans votre recherche. En moyenne, un loyer étudiant varie entre $900 et $2,500 par mois selon le quartier où vous habitez et votre situation (colocation, studio).

 

Via une agence immobilière.

+ quelqu’un cherche pour vous, peuvent faciliter les démarches pour les étrangers.

- frais d’agence onéreux, nécessaire de trouver ses propres colocataires pour un appartement de plus d’une pièce, souvent non-meublé ou vieillot, location et non sous-location.

 

La location est plus contraignante car vous devez souvent vous engager pour au moins 12 mois sur un « lease ». Par ailleurs, la plupart des loueurs demandent un certain « credit score » et à ce que les locataire gagnent sur un an 40x le loyer. Il est également possible d’apporter un garant, mais ce dernier doit souvent être américain, et gagner 80x le loyer annuellement. Pour des étrangers, il est vraisemblablement impossible d’obtenir un « lease » sans garant américain.

 

Via une application-agence: Zillow, Street Easy.

+ énormément d’options, frais d’agence parfois levés, réels prix du marché.

- nécessaire de trouver ses propres colocataires pour un appartement de plus d’une pièce, souvent non-meublé ou vieillot, location et non sous-location.

 

Via Facebook : Nomad Housing, Les Frenchies à New York, Girls in NYC.

+ option la moins chère, parfois meublé, possibilité de rencontrer ses colocataires en amont, reste la meilleure option si vous avez un coup de chance.

- beaucoup d’arnaques, très compétitif (il faut envoyer BEAUCOUP de messages avant même d’avoir une visite), last minute (les annonces sont postées 1 à 2 mois avant la date d’emménagement).

 

Via une application de colocation : Roomi, Bungalow.

+ parfois meublé, possibilité de rencontrer ses colocataires en amont.

- beaucoup d’arnaques.

 

Via une agence de colocation : Roomrs, Aya (déconseillé), Commons.

+ beaux appartements déjà meublés, espaces communs (rooftop, salle de repos, salle de travail - dépend des bâtiments), option la plus facile (sites clairs, trouver une option en à peine quelques jours), ménage et charges incluses.

- impossible de choisir ses colocataires, prix supérieurs à ceux du marché, mauvais services clients.

 

Le dorm (pour les étudiants de Cardozo).

+ fac accessible à pied, déjà meublé, facile (vous aurez votre logement plusieurs mois à l’avance), salle de sport et rooftop.

- vieillot, impossible de choisir son colocataire, cher (à partir de $1,400 pour un appartement à 3), contraignant (obligation de remplir des formulaires pour que quelqu’un puisse dormir chez vous, impossibilité d’héberger quelqu’un plus de 5 nuits dans un mois).

 

NB : À moins qu’il en soit précisé autrement, vous aurez des charges à payer en plus de votre loyer (« utilities »). Renseignez-vous sur le montant que cela représente par mois (généralement entre $30 et $100 selon la saison et le nombre de personnes dans l’appartement).

 

Déterminez ce qui est nécessaire, un plus, ou dissuasif dans votre recherche (exemple ci-dessous).

Nécessaire : chauffage et climatisation, université accessible en transport, quartier sûr, lumineux.

Plus : rooftop, salle de sport, salle de bain individuelle, machine à laver et sèche linge dans l’appartement, lave-vaisselle.

Dissuasif : bruyant, 7ème sans ascenseur, quartier sans vie.

 

En somme, se loger à New York est une galère, coups de chance mis à part. Vous avez ci-dessus toutes les options à envisager dans votre recherche, il ne reste plus qu’à choisir votre quartier. Je conseille personnellement Williamsburg, Bushwick ou East Village en tant qu’étudiants. Prenez véritablement en compte le mood dans lequel vous vous sentez à l’aise, les transports et le prix. Pour vous faire une petite idée, je vous laisse un lien de carte de New York avec des clichés absolument représentatifs des quartiers : https://hoodmaps.com/new-york-city-neighborhood-map.

 

5.     L’assurance maladie

 

L’assurance maladie de l’université :  La plupart de temps, votre université requiert que vous souscriviez à son assurance maladie partenaire ou à une assurance américaine au moins équivalente (en somme, conforme à l’Obama Care Act). Pour une année, l’assurance maladie offerte par Cardozo coûte environ $4,500. Avec cette assurance, vous ne payez que $40 ou 20% du prix du rendez-vous, une fois que vous avez sorti $500 de votre poche pour vos soins de santé. Dans les faits, pour mes soins sur place, j’ai immédiatement bénéficié des tarifs couverts, même sans avoir déboursé $500 de ma poche. Tant que vous allez voir des médecins dans le réseau de votre assurance (les médecins en question sont détaillés sur le site et sont nombreux), il s’agit d’une très bonne couverture maladie pour les USA. 

 

L’assurance maladie expatrié : Vous pouvez également bénéficier d’une double couverture avec la Caisse des Français de l’Étranger (CFE, équivalent de la sécurité sociale) et la MSH (équivalent d’une mutuelle). Cumulés, les plans de la CFE et de la MSH sont très avantageux : ils comprennent notamment un assurance rapatriation et les frais ne s’élèvent qu’à 1 100 euros pour l’année. Toutefois, il est possible que votre université requiert une assurance maladie américaine, et qu’elle n'accepte donc pas cette couverture, même si plus avantageuse. Certaines connaissances ont réussi avec beaucoup de forcing à faire accepter cette assurance à l’université, mais ce n’est pas une garantie. Vérifiez donc bien en amont quels sont les prérequis de votre université en matière d’assurance maladie.

 

UNE FOIS SUR PLACE

 

6.     Les transports

 

Il existe de nombreux moyens de se déplacer à New York. Si votre destination est à moins de 10 ou 15 blocks, il est plus simple de se déplacer à pied. De manière générale, il est agréable de marcher à New York, et beaucoup de New Yorkais se déplacent de cette façon. Pour les distances plus longues, il existe toutefois des alternatives.

 

Métro et bus : Le métro vous emmène partout à New York, il dessert tous les boroughs sauf Staten Island (uniquement desservi par le ferry) et le New Jersey (uniquement desservi par le PATH train et le ferry). Le prix du ticket est de $2.75. Vous pouvez utiliser une Metrocard (équivalent de notre Pass Navigo) disponible en plusieurs formats : carte illimitée au temps (7 jours : $33 ; 30 jours : $127) ou carte rechargeable au montant. Pas besoin de changer de changer de Metrocard si vous souhaitez changer de formule, il est possible d’utiliser la formule de 30 jours puis de simplement recharger votre carte au montant une fois les 30 jours écoulés si vous vous rendez compte que cela est plus rentable. La Metrocard est également valable pour les bus locaux (pas les bus express). Dans les faits, je n’ai pas pris un seul bus depuis mon arrivée à New York : je prends le subway puis je marche. Les bus sont toutefois utiles pour se déplacer à l’horizontale dans Manhattan, puisque les lignes de métro opèrent principalement une desserte verticale. Le métro à New York est compliqué au possible (lignes locales, lignes express, direction qui change selon le jour ou la nuit, trains redirigés vers d’autres gares). Je vous conseille d’utiliser CityMapper pour planifier vos trajets et savoir en direct quels trains fonctionnent.

 

Uber, Lyft, Taxi: Uber et Lyft sont les services les plus utilisés à New York, mais Uber est particulièrement cher. L’option la moins chère est en réalité le « yellow cab » (oui, comme dans les clichés) même s’il est plus difficile de trouver un taxi. De manière générale, marchez autour du bloc jusqu’à ce que vous en voyez un et levez la main pour qu’il s’arrête pour vous. Pour information : si la lumière au dessus du taxi est allumée, il est libre. Sinon, inutile d’appeler le taxi, il ne s’arrêtera pas. Demandez toujours avant de monter dans le taxi quel sera le prix approximatif pour la course histoire qu’il n’y ait pas de déconvenue à l’arrivée, et n’oubliez pas le tip (oui, on donne des pourboires partout ici) ! Pour les Uber et le Lyft, vérifiez toujours la plaque d’immatriculation avant de monter et surveillez le trajet. De manière générale, ne montez jamais dans un véhicule que vous n’avez pas réservé sur une application et qui n’est pas un véritable taxi, surtout à la sortie de l’aéroport (sauf si vous aimez payer $500 pour un trajet d’une heure).

 

Citybike: L’équivalent de notre très cher Velib, il y en a un peu partout dans la ville. L’abonnement coûte $15.42 par mois ou $185 par an. C’est un mode de transport très pratique si vous habitez au centre de Manhattan et que vous ne prévoyez pas de visiter New York dans tous les sens. Je déconseille l’abonnement à l’année, il fait tellement froid en hiver que vous ne voudrez pas prendre le risque de monter sur un vélo et de mourir frigorifié.

 

Ferry: Il existe des ferrys pour aller un peu partout à New York compte tenu du nombre d’îles (Ellis Island, Staten Island, Roosevelt Island, Governor’s Island) et de la séparation par rivière des boroughs (Brooklyn séparé de Manhattan par la East River, New Jersey séparé par la Hudson River). Les horaires ne sont pas fous, contrairement aux métros qui roulent toute la nuit, et vous ne serez sûrement pas amenés à en prendre sauf à habiter vraiment sur le bord de la rivière. Je vous conseille tout de même de prendre au moins une fois le ferry de Staten Island, qui est gratuit, et qui passe pile devant la Statue de la Liberté.

 

Tramway : Le Roosevelt Tramway part de l’Upper East Side pour aller sur Roosevelt Island, entre Manhattan et le Queens. Il n’a rien à faire à Roosevelt Island à ma connaissance, mais le trajet est rapide et la vue depuis le tramway est canon. Vous pouvez payer avec votre Metrocard.

 

7.     La nourriture

 

Bien manger à New York coûte cher, mais il y a du choix. Jetez vous principalement sur la cuisine du monde, vous trouverez des restaurants de toutes les nationalités. Vous serez également amenés à manger beaucoup de pizza américaine, la part de « cheese » (classique) coûte seulement 99c à certains endroits. Les pizzerias les plus réputées sont Joe’s Pizza et Grimaldi’s. Ma préférée est Prince Street dans Greenwich Village. À New York, vous trouverez trois piliers culinaires : la grosse bouffe américaine (pizzas, diners, burgers, bagels), la cuisine étrangère et la cuisine « healthy » (beaucoup d’options végétariennes ou végan).

 

Les courses :

Courses traditionnelles. Selon l’endroit où vous ferez vos courses, le prix varie (entre $50 et $120 pour une semaine). La plupart des étudiants font leurs courses à Trader Joe’s qui a pas mal de produits européens et n’est pas trop trop cher. WholeFoods a beaucoup de bons produits mais coûte une blinde (l’équivalent de notre très cher Monoprix). Vous pouvez vous faire livrer vos courses Wholefoods avec Amazon Prime. Target est plus adapté pour des courses diverses que pour des véritables courses alimentaires. Il existe aussi des supermarchés de quartier ou des chaînes moins connues comme Key Food ou Brooklyn Harvest Market.

Delis/ Botegas. Ce sont les épiceries de quartier. Ils vendent de tout, alcool et cigarettes compris, mais tous les produits sont hors de prix. Ils restent toutefois ouverts 24h/24 7j/7 et restent donc une bonne option en cas de nécessité.

HelloFresh/ meal prep kits. L’abonnement Hello Fresh est un peu un rite initiatique à New York, tout le monde teste à un moment. Vous vous faites livrer une box avec des recttes et les aliments nécessaires pour les cuisiner. C’est très intéressant pour bien manger tant que vous profitez des promotions de bienvenue. Une fois que l’abonnement devient trop cher, n’oubliez pas de le résilier.

Innocent Food/Misfits Market. Il s’agit personnellement de mon option favorite. Vous vous faites livrée chaque semaine des produits que vous aurez sélectionné au préalable. Ce sont des produits « moches » ou en excès qui seraient autrement jetés, et vous les payez donc moins cher tout en évitant le gaspillage. La boite et les packs réfrigérants sont recyclés ou réutilisés. Mes courses me coûtent entre $60 et $80 par semaine, avec des produits habituellement chers (produits frais, poisson, alternatives animales…).

 

Les restaurants : Comptez entre $10 pour un fast-food et $60 pour un dîner complet (plat, dessert, bouteille de vin partagée) dans un restaurant de gamme moyenne. Il y en a vraiment pour tous les goûts. À mon sens, les meilleurs restaurants sont à Williamsburg ou dans le West Village. Ci-dessous, une liste de mes recommandations (en majorité dans mon doux quartier de Williamsburg, désolée).

 

·       Montesacro Pinseria (Williamsburg): Validé par les amis italiens.

·       Allswell (Williamsburg): Cuisine du monde revisitée à l’américaine.

·       Le Crocodile (Williamsburg): Coûte une blinde mais vaut le détour.

·       Pardon my French (East Village): Le sacro-saint bottomless brunch. La nourriture est délicieuse et l’alcool coule à flot, que dire de plus. Le bottomless brunch est une institution New Yorkaise, le concept est simple : alcool (mimosas et bloody marys) à volonté pendant 1h30, accompagné de votre assiette de brunch.

·       Shake Shack (chaîne): Le meilleur fast food de New York, il n’y a pas photo.

·       Levain’s pour les cookies, Maganolia’s Bakery pour les cupcakes, Tompkins Square pour les bagels.

 

Pour le reste, vous vous composerez votre propre carnet d’adresse selon là où vous habitez. N’oubliez pas qu’il faut rajouter les taxes et le pourboire aux prix affichés sur la carte. Pour les pourboires, appliquez la règle suivante : 15% du prix total pour un service moyen, 18% ou 20% pour un bon service, plus de 20% pour un service excellent. Les pourboires sont en pratique obligatoires, si vous n’en mettez pas il est possible qu’on vous rattrape dans la rue ou que le serveur vienne tout gêné vous demander qu’est-ce qui n’allait pas dans le service. Dans certaines situations, il est accepté de ne pas tipé : le café (même si recommandé), les courses (jamais de pourboire, sauf livraison) …

 

Le café : Si vous ne buviez pas de café avant d’arriver, il se pourrait que vous commenciez. Si vous en buviez déjà, paix à votre âme. Il y a des cafés partout à New York, il est très fréquent d’aller étudier au café (je conseille Hungry Ghost à Lorimer). Beaucoup de chaînes offrent également des abonnements, notamment Prêt à Manger. Pour $20 par mois vous avez un accès illimité (limite de 5 boissons par jour) au café noir et thé, pour $30 par mois à toutes les boissons.

 

La livraison à domicile : Il existe trois grands compétiteurs : Uber Eats, Doordash et Grubhub. Uber Eats est hors de prix et l’offre de restaurant est limitée, à éviter. De par mon expérience personnelle, Doordash est le plus rentable. Si vous commandez souvent, n’hésitez pas à prendre le DashPass à $10 par mois pour économiser sur les frais de livraison.

 

8.     La débauche

 

New York = débauche (mais que jusqu’à 4h du mat). Pour plus d’information, je vous laisse vous référer aux catégories ci-dessous.

 

L’alcool : L’alcool coûte une blinde : en moyenne, comptez $13 pour un cocktail, $9 pour une pinte et $12 pour un verre de vin. Le vin servi n’est pas bon, privilégiez les cocktails et IPA. Pour acheter votre propre vin, allez à Trader Joe’s Wine Shop où la sélection de vin est plutôt bonne et où les prix ne sont pas exagérés pour les vins européens. Notez également que les supermarchés ne vendent que des hard seltzer et de la bière. Pour le vin et l’alcool fort, vous devrez aller dans des boutiques spécialisées : les liquor stores.

 

Les cigarettes : À Manhattan, le paquet coûte $15 + taxes. Les prix sont plus faibles à Brooklyn. Pour rentabiliser, achetez des cartouches à l’aéroport. Le deli directement à la sortie de la station Bedford Avenue sur la L vend le paquet à $9 sous le comptoir si vous achetez trois paquets. Notez qu’il est interdit de fumer, même en terrasse, à New York. Certains bâtiments vous demanderont même de vous éloigner de 150 mètres pour fumer. La plupart des gens ici fument des cigarettes électroniques, notamment des Juuls, trouvables dans n’importe quel déli.

 

La weed. Beaucoup de personnes fument de la weed ici (ça se sent dans les rues), mais je n’ai toujours pas compris à quel point c’était légal. Il existe de nombreuses alternatives à la consommation classique (cigarettes électroniques avec huile de cannabis ou centrifugeuses qui chauffent le produit). Certains delis en vendent. Beaucoup d’annonces de logement comprennent la mention 420 friendly, ce qui est indique qu’ils en fument ou sont ouvert à des personnes qui en fument.

 

Où sortir ? Il existe tout plein d’alternatives selon ce que vous aimez, ci-dessous mes recommandations. Rappel : La vente d’alcool et l’entrée en bar/club est réservée aux plus de 21 ans. Les cartes sont systématiquement contrôlées, même si vous entrez avec un promoteur. Je vous déconseille de vous faire une fausse carte, mais certains endroits sont moins regardants si vous entrez avec les papiers d’un ami qui vous ressemble (valable pour les clubs, pas pour l’achat d’alcool).

 

·       Bars dansants (surtout à East Village) : Berlin ($10, très américain, musique commerciale ou des années 2000 mais le DJ change la musique toutes les 30 secondes), Yuca Bar ($15, musique latino), Rise (gratuit, bar gay vers Columbus Circle), Saint Dymphna’s (gratuit, aiment Abba).

·       Clubs « prestige » ou avec une belle vue: Public Hotels (Lowe East Side, alcool grauit avec promoteur, escalators emblémtaiques), Fleur Room (Midtown, tout petit mais jolie déco, vue sur l’Empire à 200 mètres) et Le Bain (Chelsea, jacuzzi dans le club et vue panoramique même depuis les toilettes). Sauf soirées privées, ces clubs sont gratuits du moment que vous êtes plus de filles et bien habillés.

·       Clubs underground : Basement (Bushwick, hard techno), House of Yes (Williamsburg/Bushwick, ambiance cirque ou freak show, consent centered), House of X (Lower East Side, mon club fav qui a ouvert en fin 2021, ambiance freak show extrême, grands noms de l’electro).

·       Clubs concerts: Avant Gardner et the Brooklyn Mirage à Williamsburg font se produire des grands noms des scènes électro, les shows sont souvent sold-out et les places coûtent cher mais si vous aimez ces artistes, ça vaut le détour.

 

 

9.     La culture

 

Sur ce point, vous n’avez pas besoin de moi. Vous trouverez facilement une liste de choses à faire à New York sur internet ou dans des guides. Je vous conseille toutefois de suivre les pages Instagram @secretnyc et @nybucketlist. Vous pouvez également vous inscrire à la newsletter One To World qui propose aux étudiants étrangers des prix privilégiés sur certaines visites groupées ou évènements. Notez que les musées sont chers, mais que vous bénéficiez de tarifs réduits en tant qu’étudiants américains.

 

Concernant Broadway, l’application TodayTix propose régulièrement de tickets à prix réduits, et vous pouvez participer à des loteries qui vous permettent de remporter des tickets pour moins de $50. Le prix varie selon votre emplacement et le spectacle, mais sachez que la visibilité est bonne même pour les places arrières tant que votre vision n’est pas obstruée.

 

Pour les matchs, vous serez amenés à vous balader partout dans New York : les matchs de Baseball sont dans le Bronx, les matchs de football américain dans le New Jersey, et les matchs de la NBA sont à Manhattan ou Brooklyn. Je conseille personnellement les matchs des Nets qui se jouent au Barclay’s Center, un vrai plaisir.

 

Pour plus d’informations sur les endroits que j’ai préféré visiter, n’hésitez pas à me contacter directement par message pour que l’on puisse en discuter.

 

10.  Divers

 

La sécurité: Il y a énormément de personnes atteintes de troubles mentaux à New York, notamment des sans-domicile-fixe qui n’ont pas les moyens de se soigner. Soyez simplement attentifs car les comportements agressifs dans les transport sont réguliers. N’interagissez pas quand vous percevez un danger, ne montez jamais dans un wagon où il n’y a personne et évitez de rentrer seuls quand vous êtres trop alcoolisés.

 

Les meubles : Si vous louez un non-meublé ou avez besoin de meubles supplémentaires, faites un tour sur Facebook Market ou sur les pages d’annonces de logement. Beaucoup se débarrassent de meubles pour peu cher voir gratuitement. Une bonne option est également Target, qui propose des meubles basiques pour des prix raisonnables. Le Ikea de New York est constamment en rupture de stock et ne livre pas. Si vous aimez les antiques, vous pouvez également checker Mother of Junk, un magasin de puces à Williamsburg (de manière générale, les meilleures friperies et secondes main sont à Williambsurg).

 

Les voyages : Voyager, même au sein des États-Unis, coûte plus cher que de voyager en Europe. Privilégiez le bus pour vous déplacer (FlixBus offre des tarifs dérisoires) et prenez vos tickets à l’avance si vous voulez voyager dans des destinations prisées (notamment pour le Spring Break). Vous pouvez également louer une voiture pour des trajets autour de New York (Upstate ou dans les Hamptons), mais la plupart des destinations sont accessibles en train.

 

Les cartes bleues (ou gold si vous êtes à la BNP bien entendu): Vous aurez des frais sur la plupart de vos achats sauf à ce que vous ayez une carte internationale. Les Américains font la différence entre les « debit cards » et « credit cards ». Je n’ai toujours pas compris la différence. Je dis généralement credit et ça passe. Si ça ne passe pas, jouez la carte du français inculte. Vous serez surpris de voir que beaucoup d’achat ne requièrent pas de PIN, même pour les achats qui ne sont pas sans contact. Ne paniquez pas si le commerçant vous prend la carte des mains pour partir la mettre dans la machine lui-même. Si une transaction ne fonctionne pas, suggérez de rentrer votre code PIN, les Américains ne sont pas habitués aux cartes françaises. Dans les restaurants ou bars, on vous donnera généralement un ticket à remplir après avoir chargé votre carte. C’est à ce moment là que vous ajouterez le pourboire. Vous n’avez qu’à indiquer le montant du pourboire et signer, cela leur donnera l’autorisation de débiter le pourboire sur votre carte en plus du prix du repas. Une carte américaine peut-être utile, notamment pour accéder à certains services (abonnement HBO Max), mais elle n’est pas nécessaire.

 

Le téléphone : Il n’est pas nécessaire de souscrire à un forfait américain si vous avez un forfait international, mais comme pour la carte américaine, le numéro américain est requis pour accéder à certains services. Les forfaits américains sont chers mais après une bonne comparaison, vous pourrez trouver le forfait adéquat, avec ou sans SIM. Mon opérateur est Tello, je paie entre $20 $40 par mois (promotion pour les six premiers mois) pour 20G, appels et SMS ilimités y compris vers l’international.

 

Le temps : Le temps fluctue énormément à New York. Comptez entre -25 degrés en hiver et 45 degrés en été. Ramenez des affaires en conséquence, et ne prenez pas d’appartement sans chauffage/climatisation !

 

Je vous le concède, j’ai été légèrement longue dans cet article, mais au moins vous n’arriverez pas à New York désarçonnés. N’hésitez pas à me contacter sur Instagram (jade.moy) ou Facebook (Jade Moy) si vous avez des questions, je serai toujours ravie de vous répondre. Et surtout n’oubliez pas, ce guide ne remplacera jamais toutes les belles expériences et galères que vous vous apprêtez à vivre. Bonne chance et beau LL.M !

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