Le Royaume-Uni et le choix du possible : une année d’ouverture académique et personnelle au King’s College London

 

Le Royaume-Uni et le choix du possible : une année d’ouverture académique et personnelle au King’s College London

 

Lorsque j’ai intégré le LL.M. à King’s College London, je ne m’attendais pas à ce que cette année dépasse largement le cadre strictement académique, puisque, justement, les choses sont beaucoup moins strictes qu’on ne le pense.

 

I. Une pédagogie fondée sur la liberté de construire son parcours

En effet, l’un des aspects les plus remarquables de ce programme fut la possibilité de sélectionner librement mes enseignements, avec une simple contrainte de minimum de crédits. C’est l’un de ses points forts et ce qui m’a aussi fait choisir cette université, bien que ce soit une offre que proposent la plupart des universités en Angleterre. Contrairement à d’autres, comme l’Université d’Amsterdam (UvA) que j’ai envisagée un temps, King’s propose une structure souple, sans tronc commun imposé. Cette flexibilité, rare dans le paysage universitaire, m’a offert l’opportunité de concevoir un parcours qui correspondait réellement à mes intérêts.

C’est précisément dans cet espace de choix que j’ai pu affiner mes préférences, explorer des thématiques variées, puis progressivement me spécialiser. J’ai ainsi découvert un intérêt profond pour le droit de la propriété intellectuelle et des technologies de l’information. L’interrogation juridique posée par l’intelligence artificielle face au droit d’auteur m’est apparue comme un enjeu central, passionnant et encore largement en construction. Finalement, cette liberté a élargi mon horizon intellectuel et professionnel.

 

II. Londres : une ville à l’image de cette liberté

Cette liberté d’apprentissage trouve un écho parfait dans la dynamique même de Londres. La ville est immense, protéiforme et inépuisable.

En effet, chaque quartier a son identité, chaque semaine offre de nouvelles expositions, de nombreux concerts, conférences ou lieux à découvrir. La plupart des gens qui vivent à Londres vous diront qu’on n’en a jamais fini d’en faire le tour, et ce qui est sûr, c’est qu’on y trouvera toujours son bonheur.

 


 

 

 

 

 

 

C’est une capitale intellectuellement stimulante, culturellement riche, où chacun peut trouver un espace à sa mesure. Plus précisément, on y découvre des musées gratuits, une vie nocturne dense et éclectique, des flea markets dits « car boot » ; et on y fait aussi de très belles rencontres qui deviennent de très belles amitiés. Après presque cinq mois à Londres, j’ai trouvé mes endroits préférés, dont je connais chaque recoin.

 

III. Un pays propice à l’exploration et au mouvement

Cette année m’a également permis de réaliser à quel point le Royaume-Uni est un espace de mobilité facile et accessible. Il est tout à fait possible de quitter Londres pour une journée ou un week-end, souvent à moindre coût. Je pense notamment à Brighton ou encore à Bristol, accessibles pour une dizaine de livres sterling, où l’on peut s’échapper toute une journée ou seulement un instant.

Mais ce n’est pas tout ! Il y a des espaces de randonnée accessibles dans tout le Royaume- Uni, mais aussi de nombreuses villes à découvrir. Je pense que c’est une qualité à prendre en compte si vous envisagez d’y faire votre LL.M. !

Ce qui est sûr, c’est que ces déplacements, aussi simples soient-ils, ont largement participé à mon épanouissement depuis que je suis arrivée. Ils permettent de prendre du recul, de changer de perspective, de recharger son énergie, tout en continuant à enrichir son expérience personnelle.


 

IV. Une liberté engageante et éclairante

Cette liberté demande toutefois une réelle implication : il ne s’agissait pas simplement de profiter d’un système souple, mais d’apprendre à prendre des décisions éclairées, à justifier ses choix, à leur donner du sens.

En construisant mon parcours, j’ai été amenée à m’interroger sur mes intérêts profonds et à remettre en question certaines certitudes. Peut-être que le coût financier de cette année pousse aussi à ces questionnements ? 

Ce qui est sûr, c’est que ce processus est révélateur : il m’a permis de sortir d’une logique académique où le choix et la liberté académique n’ont pas tant de place, pour entrer dans une démarche d’orientation volontaire et sincère.


 Louise Corbel

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