Examens aux Etats Unis (Alexandre Rodde, GW Law)

«Labor disgraces no man; unfortunately you occasionally find men disgrace labor.»
Ulysse S. Grant

Près d'un mois après mes examens, et  trois jours après mon retour, je reviens avec ce sujet des plus amusants. Je sais qu'un article a déjà été rédigé à ce sujet, mais je me permet d'y apporter ma contribution. Trois types d'examens existent.

Open and closed book exams:

Ce sont les plus communs. Comme en France, il s'agit de rester trois heures assis en amphi pour rédiger des réponses aux questions posées par le sujet. Dans un cas tous les documents (livres, notes) sont autorisés, dans l'autre, comme en France, rien d'autre que sa mémoire. Les examens peuvent prendre la forme de questions, de QCMs ou de cas pratiques. En revanche, contrairement à la France la plupart des examens ont lieu sur ordinateur. Grâce au logiciel Exam4, seul le traitement de texte est accessible, avec un timer et une correction orthographique. Les examens durent en moyenne trois heures. Un pledge of honesty, sensé assurer qu'aucune fraude n'a été commise durant ou avant l'examen.

Paper:

Équivalent du mémoire, il remplace l'examen et doit être rendu durant la même période. Le professeur ne suit pas forcément l'avancée du paper durant le semestre et peut même ne pas connaître le sujet avant le document soit remis. En général, celui ci doit être d'une longueur d'une quinzaine à une vingtaine de pages.

Take home exam :

Un examen vous est envoyé par mail et vous devez y répondre dans un temps donné qui varie entre quelques heures et quelques jours. Ce type d'examen permet de s'organiser plus facilement et est généralement considéré comme plus facile.

The « Curb »:

Grande crainte de tous les étudiants étrangers. En effet, la notation de toutes les matières s'organise selon « The Curb ». Même si le concept reste un peu flou et jamais expliqué, voilà ce que j'en ai compris. Une fois ramassées, les copies sont notées sur 100. A partir de ce point, elles sont classées de la meilleure à la moins bonne et réparties en fonction de cela. Le professeur a quelque chose comme 5 A+, 7 A, 8 A- et caetera par classe. La note obtenue dépend donc d'abord des notes des autres, plutôt que de la performance personnelle. Se retrouver dans une classe de génie est donc plutôt un mauvais signe. Je rappelle que la moyenne est validée si on obtient un C. Réussir un examen n'est donc qu'un bon signe et c'est réussir mieux que les autres qui compte vraiment. De ce fait, une certaine tendance à ne pas partager ses notes et ses cours existe dans les amphis américains.


En espérant avoir été intéressant, le prochain article devrait être plus amusant.

Alexandre Rodde, National Security and US Foreign Relations Law LLM,


The George Washington University Law School. 
arodde@law.gwu.edu

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