LLM Networking & Stages (Laéna Bouafy, King's College)

Un des avantages du LLM, c’est bien sûr de faire un peu de networking. Avec les élèves, cela se fait naturellement au quotidien de votre vie en LLM. Mais le networking se fait également lors de nombreux évènements organisés par l’université et les law
firms de la capitale.

Par exemple, nous avons à King’s trois sortes d’évènements avec les law firms :
Tout d’abord, il y a ceux où nous sommes invités dans des law firms (celles du magic circle entre autres) pour des soirées séminaires / workshop se terminant par un drink. Vous avez alors l’occasion de prendre la carte de visite des lawyers avec qui vous discutez, mais aussi avec les trainee du cabinet qui sont souvent très sympas et très accessibles.
Puis il y a les events organisés par l’université, qui invite les law firms pour par exemple des présentations, foire aux questions etc.
Et enfin, il y a les events qui se déroulent dans les pubs anglais, et durant lesquels les lawyers d’un certain cabinet et les étudiants se retrouvent autour d’un verre.
Ce genre de rencontres se fait à peu près toutes les semaines, et c’est vraiment top pour se faire du networking.

Quant aux stages, il est important de savoir que trouver un stage dans une law firm de Londres c’est très, très compliqué. Vous pouvez alors, comme je l’ai fait à la fin de ma deuxième année de droit, faire un stage dans des Barrister Chambers (en passant par des agences françaises spécialisées dans la recherche de stage ou en postulant directement sur place), ou attendre d’avoir un LLM pour candidater à un stage rémunéré de maximum 3 semaines dans une law firm londonienne : les « vacation schemes ». La procédure est très formelle : ce n’est pas comme en France où il suffit d’envoyer CV et lettre de motivation quand bon nous semble. A Londres il y a des périodes prédéfinies de stages, en général 2/3 par an, et la procédure se fait en ligne avec parfois des tests de connaissance et de logique. Vous serez également en concurrence avec des undergraduate, pour qui la procédure est également ouverte, puisqu’en Angleterre le LLM n’est vraiment pas nécessaire pour faire carrière. Un bon A-level (car oui, les cabinets anglais remontent tous jusqu’à vos notes du bac) complété par de bonnes notes en law degree dans une bonne université suffit amplement pour intégrer les gros cabinets. Eh oui, rien à voir avec le système français où règne la surenchère de diplômes…

Une nette différence serait également que contrairement à chez nous, n’importe quel étudiant diplômé de n’importe quelle filière peut aspirer à devenir avocat (solicitor / barrister) du moment qu’il s’inscrive dans une law school après son degree. J’ai alors rencontré un avocat qui, après 3 ans de brillantes études d’histoire à King’s, à reçu une offre d’un cabinet international d’avocat d’affaires lui proposant de financer ses études de droit et lui promettant un poste de solicitor à la clef. Il est donc aujourd’hui avocat/solicitor en corporate law.
Pour devenir solicitor après un degree d’une autre branche ou après un LLM pour les étudiants étranger, il faut faire un an de GDL (conversion course), qui permet aux étudiant n’ayant pas étudié le droit anglais d’acquérir une équivalence du law degree en un an, puis un an de LPC (équivalent de l’iej).
Puis vient la phase décisive du training contract de 2 ans dans une law firm qui, en général, vous embauche à l’issue de ce stage final.

Enfin, profitez de votre année de LLM pour envoyer des candidatures de stages dans les cabinets parisiens, même si vous risquez, comme c’est mon cas cette semaine, de devoir retourner à Paris quelques jours pour des entretiens. Parce que oui, le LLM, ça fait une grosse différence sur le CV, et on le sent tout de suite lors de sa recherche de stage !

Bon courage pour le second semestre ;)


Laéna

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