Les tribulations d'un GED au Canada Chap. 7 (Charles Bouland UDM)
Salut
à tous,
Puisque
mes camarades se sont prêtés au jeu de la publicité pour leur
propre spécialité et que les GED3 sont en plein dans cette belle
période de stress mental, qui ressemble à une bonne vieille
technique de torture de l'ex-union soviétique, dû à l'attente des
résultats d'admission dans les universités de leur choix, je me
suis dis qu'un petit article sur le sujet serait de bon ton. Mon côté
optimiste faisant toujours son effet, et en toute hypocrisie bien
sûr, je me contenterai de vous donner les points positifs du LL.M.
en Business Law, en me basant notamment sur celui que je poursuis
actuellement, qui est je l'avoue un peu hybride.
Le
premier avantage non négligeable de ce genre de programme c'est
d'abord que vous avez de grandes chances de tout déchirer. Non pas
parce que vous êtes des génies du droit vénérés par des milliers
d'étudiants mais parce que si vous aviez mis vos lunettes et allumé
votre sonotone pendant les cours GED, vous avez une bonne longueur
d'avance sur vos nouveaux petits camarades. Attention, je ne dis pas
que le contenu du LL.M. est identique et que vous allez vous tournez
les pouces pendant toute l'année. Des cours comme Contract Law ou
Tort Law en GED 2 vous permettront surtout au premier semestre de
vous adapter rapidement au professeur et à participer pendant les
lectures. Ayant choisi Droit de la Consommation et Droit des Contrats
Internationaux en M1, j'avais également une avance notable lorsque
les cours d'E-Commerce et d'Arbitrage ont commencé. Au bout du
compte, ce que j'essaie ardûment de démontrer ce n'est pas que vous
allez vous la couler douce mais plutôt que c'est le type de LL.M.
auquel vous êtes le mieux préparés après trois ans à trimer en
GED, sans oublier le plaisir sans nom de placer impunément une
petite phrase du Pr. Boucobza en cours d'arbitrage, comme quoi ça
peut servir d'aller en cours.
Ce
qui m'amène, non sans mal, à mon deuxième point. Et je sais très
bien cher lecteur qu'au moment où tu lis ces lignes, si tu ne m'as
pas déjà abandonné, tu es en train de te dire une petite phrase
dans le genre : « ce gars est malade, il veut que je me
retape les mêmes matières que les trois dernières années en pire
et en prime en moins de neuf mois. » Je te rassure tout de
suite sur l'état de ma santé mentale, le médecin m'a dit que
l'exposition prolongée à des températures polaires n'était pas
incurable (et oui il neige encore début avril). Tout ça pour quoi
au fait ? Ah oui, l'avantage du LL.M. en Business Law c'est sa
diversité et la finalité pratique des matières proposées. Quand
on arrive dans une fac nord-américaine, et que pour la première
fois de votre vie on vous demande sérieusement les matières que
vous souhaitez prendre, il ne faut pas se louper. Alors oui vous
n'aurez pas l'immense joie de suivre un cours en Aboriginal Law ou en
Legal Theory of Sustainable Development (ok là j'invente, comprenez
que je caricature le General LL.M. pour la forme et vous n'irez pas
me soutenir qu'un jour ça vous sauverait la vie), mais le droit des
affaires reste une matière aux démembrements multiples qui vont
vous permettre de raffiner vos choix de Master 2 et de carrière
professionnelle. Personnellement je suis content d'avoir suivi des
cours d'Arbitrage, d'Intellectual Property ou d'E-Commerce et j'en
garderai de solides bases qui pourront me servir en cas de besoin,
tout en sachant pertinemment que je n'en ferai jamais ma spécialité.
En
conclusion, ce gentil LL.M. vous accorde une belle marge de manœuvre
dans vos choix de matières tout en se débarrassant de la mention de
General, qui fait, avouons le, un peu tâche lorsqu'il n'est pas
accolé au nom d'une université prestigieuse. C'est pour moi le
LL.M. le plus efficace et le plus rentable en ce qu'il vous apporte
un capital de connaissances pratiques pour votre vie professionnelle
et qu'il joue un vrai rôle de carte de visite sur votre CV lorsqu'il
s'agira de postuler en M2. Entendez par la que si vous recherchez un
M2 spécialisé vous vous différencierez des autres candidats en
démontrant votre adaptabilité et votre capacité à apporter un
point de vue différent (bon vous savez comment vous vendre depuis le
temps, je vais pas vous faire un dessin). A l'inverse, si le M2
ultra-spécialisé de vos rêves vous jette comme une chaussette (ne
parlons pas de malheur mais il faut être prudent tout de même),
vous pourrez aisément retomber sur vos pattes en préparant de bons
dossiers de M2 Droit des Affaires et compagnie.
Bref,
tout ça pour dire : Engagez-vous !!!
Dans
l'espoir que Pierre et Laéna ne vous aient pas tous convertis et que
vous n'ayez pas déjà sacrifié votre âme sur l'autel des grands
dieux Fiscal et Concurrence.
Désolé
pour l'article un peu long et l'absence de photos pour l'adoucir,
pour la peine voilà la photo d'un mec qui a choisi le LLM. en
Business Law.
Commentaires
Enregistrer un commentaire