Saison Budapest - Episode 10 : Le droit du divertissement
Why
Entertainment law is business law?
Il peut sembler a priori assez
surprenant de choisir le droit du divertissement comme spécialisation de LLM,
alors que la Grande Ecole du Droit prépare grandement au droit fiscal et au
droit des affaires. Mais il ne faut pas se fier aux intitulés des LL.M. car en
effet, le droit du divertissement est du droit des affaires. En effet,
mes matières sont du droit des affaires appliqué au monde du divertissement,
soit l’audiovisuel, la musique, et tout autre domaine pouvant tomber sous la
qualification de ‘divertissement’, c’est-à-dire la peinture, la sculpture, le
cirque, les jeux vidéos, la mode et bien d’autres encore.
Comme dans beaucoup d’autres
universités anglaises, à l’Université de Westminster, et malgré une spécialisation,
il est possible de prendre une matière d’un autre LL.M., à condition bien
entendu que cela soit cohérent avec le cursus et que le ‘course leader’ soit d’accord.
Personnellement, je me suis tenue à des matières exclusivement dédiées au
divertissement. En quelques mots, je vais donc vous présenter les trois modules
principaux choisis au premier semestre.
à Regulation of relationships in the Entertainment business : Il s’agit d’étudier
les contrats et leurs négociations, et la spécificité d’être avocat pour des
artistes, qui peuvent être des personnalités très différentes, avec différentes
ambitions. Certains artistes très célèbres sont connus pour avoir signé leurs
contrats sans même le lire, la responsabilité incombant donc à leur avocat de
protéger au mieux leurs intérêts. Il s’agit d’étudier les arrêts fondateurs en
la matière tels que Schroeder v Macauley, ainsi que des contrats très
spécifiques : music publishing contracts, management contracts, recording contracts …
à Intellectual property in the Entertainment business : Une approche très anglo-saxonne
du droit de propriétés intellectuelles est proposée dans ce module. Des bases
solides sont acquises en début de semestre pour permettre de se poser des
questions d’actualité dans le domaine du divertissement par exemple sur le
sampling musical, ou la possibilité de protéger les noms de groupes ou encore les
formats TV (les arrêts X-Factor, Who Wants to be a Millionnaire, Big Brother
sont notamment étudiés).
à Research, theory and practise : Ce
Master à l’université de Westminster est un master préparant à la recherche. Sont
enseignées dans ce cours les principales méthodes de recherches juridiques et
sociologiques, ainsi que l’importance de l’éthique dans la recherche. Une fois
ces éléments acquis (theory), l’étudiant
doit mettre en pratique ces méthodes de recherches (practise). Pour les étudiants de la Grande Ecole du Droit, un tel
module est un plus pour la préparation du mémoire.
Au second semestre, qui débute fin janvier, j’assisterai
à trois nouveaux « core modules » : Merchandising in the Entertainment business, Law &
Media : content and control, and Law of Digital Entertainment and Social Media. Mon LLM à Westminster est donc un Master en droit des affaires, simplement
appliqué à un domaine très précis mais très large : le divertissement. N’hésitez pas à me contacter pour
plus d’information, je serai ravie de répondre à vos questions.
Emma Laudinat
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