Saison Lisbonne - Épisode 15 : Trouver un part-time job à Londres.


Si vous êtes un lecteur assidu de ce blog, vous devez avoir lu il y a quelques semaines un article sur le budget à prévoir en LL.M. en fonction des villes. Vous avez aussi certainement remarqué que Londres est loin d’être la destination la plus abordable. Qu’il s’agisse des dépenses courantes ou des nombreuses sorties que vous n’allez pas vouloir vous refuser, votre compte en banque risque de très vite virer au rouge.

C’est pourquoi, quelques semaines après avoir emménagé à Londres, j’ai décidé de chercher un part-time job. En Angleterre, beaucoup d’étudiants travaillent pendant leurs études. Ils peuvent le faire par pure nécessité mais également pour l’expérience professionnelle, particulièrement valorisée par les employeurs.

La recherche de part-time jobs n’est pas difficile, les opportunités étant nombreuses. Les universités envoient par mail des offres de job aux étudiants, organisent des job fairs, et il existe de nombreux sites internet spécialisés dans les annonces de job étudiant. Pour ma part, j’ai postulé directement sur le site des enseignes pour lesquelles je voulais travailler.

On dit souvent que les anglais ne cuisinent pas et qu’ils se contentent de manger des sandwichs. C’est vrai. Mais cela fait d’eux les rois de la restauration rapide. À Londres, on trouve un nombre incalculable de sandwich shops tels que Prêt-à-Manger, Le Pain Quotidien, EAT. et bien d’autres. Tous ces restaurants accrochent des affiches sur leur devanture informant qu’ils recherchent de nouveaux team members.


   
















EAT. et Le Pain Quotidien recrutent

En octobre dernier, j’ai rempli le formulaire de candidature sur le site de EAT., j’ai passé l’entretien dans leurs bureaux et j’ai effectué mes trois heures de trial dans un de leurs restaurants. Tout ce processus a été extrêmement rapide : j’ai été embauchée en trois jours. Aujourd’hui, je travaille 10h par semaine, chaque samedi, dans un EAT. situé à 15 minutes de chez moi. Je gagne £7.50 de l’heure, le salaire moyen pour un job de ce type à Londres.


Mes essais peu concluants de latte art

Ma manager est flexible sur les horaires et sur les vacances et je m’entends très bien avec mes collègues. Ils sont jeunes et de toutes nationalités : italiens, espagnols, français, lituaniens, polonais… En plus de l’expérience professionnelle et de la pratique de l’anglais, ce job a un énorme avantage : je peux ramener chez moi tous les invendus et je bénéficie de -50% et des boissons à volonté dans tous les EAT. de Londres !

Une des raisons pour lesquelles mes collocs sont contents de vivre avec moi

Les part-time jobs dans les bars sont aussi très populaires auprès des étudiants. Deux de mes amies ont choisi cette option. C’est certain, l’ambiance et l’alcool à volonté sont alléchants. Les horaires de nuit le sont moins.

Enfin, les plus chanceux trouvent des jobs étudiants dans le domaine juridique. Il est possible de travailler à temps partiel en tant que paralegal. Certains cabinets d’avocats proposent également des postes de student ambassador pour représenter le cabinet dans les universités.

Il existe aussi des programmes très spécifiques que l’on appelle vacation schemes. Ce sont des stages de deux à trois semaines en cabinet d’avocat, qui peuvent payer jusqu’à £500 par semaine. Oui, par semaine, vous avez bien lu. En revanche, ils sont très difficiles à décrocher car il s’agit en réalité de la première étape à passer pour effectuer ensuite un graduate scheme, expérience d’un an débouchant la plupart du temps sur un poste de solicitor. Vous imaginez donc que les candidats postulant pour un vacation scheme sont triés sur le volet. Les formulaires de candidature sont complexes et longs à remplir.

Généralement, les cabinets demandent le détail de vos notes du Brevet (si tant est que vous les retrouvez), du Bac, et de chaque matière étudiée en Licence et en Master. Il faut ensuite répondre en 250 mots à une série de questions qui peuvent aller du classique « Pourquoi voulez-vous travailler dans notre cabinet ? » à « Parlez-nous d’un sujet juridique actuel qui vous intéresse et qui pourrait intéresser notre cabinet. », en passant par des questions un peu déstabilisantes du type « Qu’avez-vous fait pendant vos vacances ? », ou encore « Quelle est l’invention que vous auriez aimé faire et pourquoi ? ». Enfin, il est souvent nécessaire d’entrer les coordonnées de deux referees.

Il n’est pas donné à tout le monde de décrocher un vacation scheme, mais pour ce qui est des part-time jobs, vous n’aurez aucun mal. Et croyez-moi, cela vaut le coup, rien que pour pouvoir se payer une place à £20 à l’incontournable Electric Cinema, ou pour aller boire un verre au Ned, un magnifique hôtel-restaurant aménagé dans une ancienne banque…
   
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 Le restaurant Kaia du Ned (©thened.com)

L’Electric Cinema de Portobello (©electriccinema.co.uk)

Juliette Hueber, LL.M. in Intellectual Property Law,
Queen Mary University of London.
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