Saison Prague - Episode 12 : l'engagement associatif en LL.M.
La vie associative
en LL.M. : mon engagement dans un fond d’investissement à Trinity College
Par
Mathilde Floréan
Comme toute université anglo-saxonne, Trinity College Dublin ne fait pas
exception à la règle et dispose de multiples societies et clubs de sport. J’ai alors voulu saisir l’opportunité
de m’investir dans l’une d’entre elles.
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| Trinity College Dublin
J’ai
alors jeté mon dévolu sur le Trinity Student
Managed Fund (SMF)[1], un
fond d’investissement géré de A à Z par les étudiants de Trinity. Ce fond
investit dans des actions et des fonds négociés en bourse parmi divers
secteurs : services financiers, matières premières, santé, communication,
énergie, etc. 10% des rendements sont reversés dans un but caritatif. Le SMF
dispose également de divers sponsors, tels que des banques et des cabinets
d’audit et de conseil. A ce titre, de nombreuses conférences sont organisées
pour présenter les opportunités de stage de ces entreprises. Plus encore, le
SMF organise des conférences accueillant des acteurs éminents de la finance. Celle
qui m’a particulièrement intéressée était le témoignage de Fahmi Quadir, vendeuse
à découvert qui a anticipé la chute d’une firme pharmaceutique[2].
Le
SMF est structuré comme une entreprise avec un Board of Directors, un
Expert Advisory Board ainsi qu’un
Executive Committee. Chaque secteur est composé de plusieurs analystes
gérés par un Sector Manager. Afin de
démarrer son aventure au sein du SMF, il convient de candidater à la position
d’analyste pour, par la suite, gravir les échelons. Pour ce faire, j’ai dû, au
début de l’année, déposer ma candidature constituée d’un CV et d’une courte
lettre de motivation. Etonnamment, suivre des études d’économie ou de finances
n’est pas un prérequis pour être accepté. Quelques jours après avoir déposé ma
candidature, j’ai en effet eu l’agréable surprise d’être acceptée en tant qu’analyste
dans le secteur des matières premières.
J’ai
considéré l’engagement dans cette association comme une véritable opportunité
d’en apprendre plus sur le monde de la finance, et je n’ai pas été déçue. Au
programme : réunions hebdomadaires avec des séminaires de finance et
d’analyse financière.
Au
premier semestre, les séminaires présentaient le fonctionnement du fond
d’investissement ainsi qu’une introduction à la finance. Forts de ces
informations, nous – les analystes – avons eu une première tâche à réaliser, celle
d’étudier une entreprise de notre secteur afin de démontrer qu’il était
rentable d’y investir. Réunis en groupe, nous avons dû préparer et réaliser une
présentation en recherchant la valeur des actions de l’entreprise, son business model, son positionnement sur
le marché face à ses concurrents et les risques éventuels. Pitcher, une
entreprise devant le reste des analystes, s’est révélé très instructif, nous
apprenant par la pratique à analyser une entreprise et sa rentabilité, ainsi
qu’à perfectionner sa prise de parole en public. Au second semestre, les
séminaires se concentrent sur l’analyse financière et les méthodes de calcul pour
estimer la valeur d’un actif.
A
première vue, cela ne semble pas être le choix le plus évident de societies du fait qu’il s’agisse plutôt
de « cours » mais cette expérience est très enrichissante et m’a
permis d’acquérir des compétences théoriques et pratiques en finance. Je
regrette cependant de ne rester qu’une année, car gravir les échelons du fond
d’investissement permet d’accéder aux postes des organes décisionnels dont les
missions sont plus responsabilisantes.
Je
conclus cet article en vous recommandant de vous engager dans des associations
lors de votre année de LL.M. ; c’est un excellent moyen d’acquérir une
expérience nouvelle et sera certainement une plus-value pour votre parcours.
[2] Fahmi Quadir a d’ailleurs été interviewée dans le documentaire Netflix
“Dirty Money”, épisode 3 “Les vendeurs à découvert”.
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