Saison 1 - Episode 2 - Getting settled by Gaëlle and Camille

       Dans ce nouvel article, découvrez l'installation de deux étudiantes de la Grande Ecole du Droit qui sont parties dans deux directions totalement opposées. En effet, si Gaëlle a choisi de rejoindre l'Asie et l'Université de Hong Kong, Camille a opté pour le continent américain et l'Université de Georgetown (Washington D.C.). Si leurs expériences sont, au premier abord, très différentes - la vie aux Etats-Unis étant plus proche de ce dont on a l'habitude en France - les obstacles tels que la recherche d'un logement, dans deux villes dans lesquelles les loyers sont particulièrement élevés, sont des expériences difficiles que Gaëlle et Camille ont malheureusement partagé, même à 12 heures l'une de l'autre.

"Je savais que je vivrai un choc culturel en allant étudier à Hong Kong. Cependant, je n’avais aucune idée du ressenti de ce choc. Les logements à Hong Kong sont très chers, j’ai donc commencé ma vie à Hong Kong dans une petite (très petite) chambre d’hôtel pour rechercher une collocation qui me conviendrait.
J’ai été confrontée à un premier choc lorsque j'ai voulu commander un plat et qu’en faisant le tour de mon quartier, je n’ai trouvé que des restaurants dont la carte était écrite en cantonais. En effet, même si la plupart du temps une traduction en anglais est fournie (dans le métro, dans les supermarchés, dans les grandes chaînes, etc.), ce n’est pas le cas dans tous les petits restaurants locaux. Un deuxième choc a été de voir à quoi ressemblaient les échafaudages à Hong Kong. Je ne m’attendais pas à m’intéresser à ça en arrivant, mais quand j’ai vu qu’ils étaient essentiellement constitués de bambous, j’ai pris peur. Mais, en fait, le bambou est souple et résiste mieux aux typhons. Après avoir reçu l’explication, l’anxiété de les voir s’écrouler a donc disparu. Le troisième choc que j’aimerais aborder est la différence de température. A Hong Kong, en été, il fait chaud et humide, le temps est donc très lourd. La climatisation est donc essentielle et il y en a dans tous les logements et tous les magasins mais aussi à la bibliothèque de l’Université. Après avoir travaillé trois heures juste en dessous de la climatisation, la bibliothèque est devenue pour moi le lieu où j’attrape des rhumes ! Le foulard et le gilet sont donc essentiels pour travailler dans de bonnes conditions même si dehors, ces accessoires ne conviennent pas à la température. L’Université de Hong Kong offre essentiellement des enseignements en anglais, quel que soit le domaine. Néanmoins, les étudiants locaux parlent cantonais entre eux, ce qui peut apparaître comme une barrière pour les aborder lorsque l'on n’a aucune base de cantonais. Mais il n’en est rien, ils parlent très bien anglais et sont très ouverts ! C’est aussi très agréable d’être dans une université très fleurie, et notamment avec des arbres et des plantes que je n’ai jamais vues, j’ai parfois l’impression de travailler dans un jardin botanique! Après avoir passé cette période difficile du choc culturel, pendant laquelle on veut retrouver sa famille, ses amis, son chat, etc., on apprend à apprécier les différences et à en rire. Mes colocataires locaux m’ont fait goûter un fruit asiatique (le durian) et ils ont eu un fou rire lorsqu’ils ont vu ma tête. Je n’en reprendrai jamais, mais au moins j’ai testé, et même si le goût n’était pas terrible, c’était une bonne expérience. Enfin, en tant qu’étudiante en droit, je suis sujette au stress. Ma colocataire m’a donc appris le Chi-Kung : des exercices de relaxation par la respiration et des mouvements répétés, où l’imagination a de l’importance puisqu’il faut ressentir le flux d’énergie passant dans nos méridiens. Je suis encore une très mauvaise élève en la matière (ça semble simple, mais « se relaxer » n’est pas encore tout à fait rentré dans mon vocabulaire) mais prendre un cours était une expérience que je ne regrette pas. Je pense que pendant cette année de LLM, il est à la fois important d’étudier sérieusement, mais aussi de découvrir la culture locale et s’ouvrir à une autre partie du monde." - Gaëlle Benoist (Hong-Kong University - LL.M in Intellectual Property law)


"On m’avait dit « attends d’être sur place, tu trouveras un appartement en trois jours grand max !  ». Après trois semaines à DC, dont deux de recherche intensive d’appartements, je peux vous assurer que ça n’est pas ce qui s’est passé pour moi. Il est effectivement conseillé d’être sur place pour visiter avant de vous installer dans un appartement, dû aux nombreuses arnaques sur internet. Cependant, j’ai pu constater que la durée moyenne pour trouver la perle rare est d’environ une semaine et demie et de 15 visites d’appartements minimum parmi les LL.M de Georgetown.
Au départ, tout était calculé. Mon arrivée sur le sol américain était prévue pour le 17 août ce qui me laissait une semaine avant la rentrée pour trouver un logement. Suite à des retards à la préfecture pour le passeport, puis à la banque pour le prêt étudiant, puis à l’ambassade pour le visa, j’ai dû déplacer mon vol au week-end d’avant la rentrée. Mon aventure américaine a donc commencé dans un hôtel où je partageais une chambre avec mon actuelle colocataire, rencontrée sur le groupe Facebook des LL.M de Georgetown.

The apartment hunt s’est donc déroulée pour moi en même temps que l’Orientation Week ce qui n’était pas de tout repos –chaque pause d’une heure ou deux entre les différents meetings et réceptions était destinée à une visite, parfois à l’autre bout de la ville. Le premier jour fut le temps des désillusions. Entre les appartements très chers où l’on nous demandait la preuve que nos parents gagnaient 60 fois le montant du loyer, et ceux abordables mais dont les propriétaires ne répondent ni aux mails ni aux appels, je commençais à me faire à l’idée qu’élire domicile à l’hôtel n’était pas une si mauvaise solution. Après trois jours de recherche, toujours rien. Puis, en arpentant les rues et entrant dans des immeubles au hasard, la perle rare ! Perle… c’est un bien grand mot. Le prix abordable de cet appartement comparé aux prix moyens de Washington DC ($ 1700 pour un studio) cachait quelques déconvenues. Cependant, après avoir délogé notre colocataire imprévu – un cafard – puis avoir fait mettre l’eau chaude dans la douche, tout est bien qui finit bien. Cette expérience m’aura fait connaître les rues de la ville plus vite que prévu, mais surtout m’aura fait grandir dans le sens où gérer les problèmes liés à une installation dans une langue qui n’est pas la votre vous plonge directement dans le grand bain.
Pour conclure, deux conseils pour vous, futures générations de LL.M : préparez parfaitement votre dossier avec une attention toute particulière pour les documents prouvant que vous avez les fonds nécessaires pour payer le loyer – ceux-ci sont à fournir obligatoirement et longuement étudiés par les propriétaires, et prenez suffisamment d’avance dans vos préparatifs de départ pour faire face aux éventuels imprévus.
Une fois passée l’étape du logement, il ne reste plus qu’à profiter de l’opportunité d’être en LL.M, de celle de rencontrer tous les jours de nouvelles personnes venant des quatre coins du monde et de bien d’autres encore. Et ça, on sait faire !" - Camille Grimaldi (Georgetown University - General LL.M).

See you next Wednesday !

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