Saison Lisbonne - Épisode 2 : D.C., la vie associative, les croissants au beurre et moi
« Tom,
je n'avais plus rien, je t’ai pris des pâtes, j’espère que ça te dérange pas,
bisous chéri » -Camille Guyot, mercredi 13 septembre, 20h30. Moi, j’étais
toujours en cours d’International Law à la Law School de George Washington
parce que j’ai eu la fantaisie de choisir des cours du soir pour libérer mes
matinées*.
Vous aurez compris à la lecture de ces premières lignes que je suis à
Washington D.C., ma colocataire est insupportable et cet article n’a pas d’objet,
si ce n’est un petit bilan de mes aventures en LL.M. Et la tâche est difficile,
la barre est haute. Quand on regarde les articles précédents, on voit des
histoires de stages dans des institutions internationales, de fiscalistes en
Alaska**, d’immenses voyages à travers les Etats-Unis, de bringues, de folies,
et j’en passe… Ce récit n’a rien de ces histoires.
Washington
D.C. est pourtant une very vibrant city.
Tout ce que j’ai vu ici pour l’instant confirme ce que la douce Mai Le Van m’a
décrit : « il y a plein de restau sympas pour faire des brunchs, pour
manger des burgers, boire des verres sur des rooftops et il y a plein de
festivals de rues avec à manger, des burritos-sushis… » Bon, en fait, Mai
m’a surtout parlé de nourriture et effectivement on est bien servi. Néanmoins je réserve la revue culinaire de la
ville pour un autre article où chaque établissement sera détaillé et noté, ce
qui pourra vous servir quand vous rédigerez votre personal statement et devrez expliquer pourquoi vous voulez venir à
D.C.
Passons
maintenant, à ce qui vous intéresse peut-être le plus : la Law School de
GW. Elle est plutôt classe, très bien située à côté de la Maison Blanche, du
FMI, de la Banque Mondiale, et pour le reste je vous invite à regarder sur
Google Map. Le campus est grand et découpé en plusieurs parties, la plus
éloignée étant celle de Mount Vernon (encore plus loin que le Campus de Georgetown
pour ceux à qui ça parle ce genre de référence) où on peut trouver des terrains
de tennis, de foot et surtout un studio de danse auquel je me rends chaque
semaine. En effet, je me suis remis à la danse ici, et cela malgré les
moqueries de Wassim qui trouve que je ferais mieux d’aller à la salle de sport
soulever de la fonte avec lui. Petite anecdote : il s’est mis en tête de
ressembler à un genre de Brad Pitt métisse sous stéroïde (c’est-à-dire pas du tout
Brad Pitt en fait mais vous avez compris l’idée).
Peut-être
que s’il veut absolument que je vienne avec lui à la salle, c’est aussi parce
que nos chemins se croisent très rarement. Au début, quand je le voyais changer
de trottoir en me voyant, je pensais qu’il m’évitait. La réalité est sans doute
un peu plus triste : le pauvre Wassim a choisi un parcours spécialisé en
Tax Law. Pour vous donner une image, les étudiants qui sont dans ce parcours
sont tous des professionnels et leurs cours sont réputés pour être très très
longs et durs à préparer, surtout pour un étudiant qui sort de L3/M1. Si vous
êtes gentils, envoyez-lui un petit message de soutien et du maquillage pour
cacher ses cernes et raviver sa peau ternit par les nombreuses heures de
travail nocturne.
Sans
plus de transition, je vais parler de la vie associative à GW. Après l’Orientation Week et notamment la Student Organizations Fair, la
collection de toutes les associations étudiantes nous avait été présentée. Combien
y en avait-il ? Les mots me manquent : beaucoup. En usant de mon
meilleur soft skill***, j’ai réussi à
intégrer la Vintners and Brewers Law
Organization, devenue récemment la Food
and Beverage Law Organization, en tant que marketing manager. Ce qui est
attendu de moi est tout simplement de faire des montages photo et de faire la
promotion de l’association. Ainsi, je peux continuer à faire ce que je faisais
à la GED, ce qui est très bien parce que j’adore la GED****.
Après avoir rejoint cette association, je me suis motivé pour rester proactif et j’ai entrepris de reprendre l’association qu’Alexandre Rodde avait créé lorsqu’il avait son LL.M. : la Society of European Law Students. Après maintes péripéties qui n’intéresseront que les plus curieux, j’ai réussi à finir Président de l’association de manière tout à fait démocratique. Un article devrait suivre plus tard dans l’année, en espérant qu’il racontera comment j’ai su mener une troupe de valeureux étudiants dans des projets passionnants. Sinon tant pis, je vous raconterai mes aventures de cuisine et comment je fais pour faire des économies en LL.M.
Cela
m’amène à mon prochain sujet : les croissants au beurre. Il s’agit de mon
grand objectif de l’année. En effet, j’ai promis à ma mère que je ferai des
efforts pour cuisiner et je ne brise jamais les promesses que je fais à ma
maman*****.
Dans
la cuisine, on commence d’en bas, comme dans la vie. Alors j’ai commencé par
apprendre à faire du pain, la base de la base pour tout français. La recette
est très simple : farine, eau, sel, levure de boulanger et au four******. En
apprenant à faire ça, déjà, je fais beaucoup d’économies parce que la vie est
chère aux Etats-Unis, et c’est dur de manger sainement pour pas cher. Mes
spécialités jusqu’à présent : pain, fondant au chocolat, pancakes, soufflé
aux épinards, ratatouille et au moment où j’écris ces lignes je mange une
monstruosité gastronomique : burger de dinde fourrée au fromage et
entourée de sa cage de bacon de dinde (parce que la dinde c’est moins gras,
moins cher et plus sain que la viande rouge). On est encore loin des croissants
au beurre, mais d’ici la fin du LL.M. je serai un vrai petit boulanger.
Voilà voilà, je crois que ça vous fait une assez bonne idée
de ce que peut être la vie en début de LL.M. à GW. C’est un peu comme la France
sauf qu’on a plus de de temps libre, tout coûte plus cher et il faut attendre
21 ans pour boire*******.
N’hésitez pas à me joindre si vous avez des questions
concernant votre LL.M ou comment fourrer une dinde avec du fromage.
T. Guél
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