Saison Lisbonne - Épisode 6 : La culture vélo aux Pays-Bas
Moi, c’est Adrien. Je suis arrivé aux Pays-Bas, à Tilburg, depuis deux mois maintenant en quête d’aventure, comme tous mes camarades autour du globe, rapidement suivi d'Erwann, Caroline et Lydia. Je connaissais la réputation des Pays-Bas concernant l’usage quotidien du vélo, toutefois, je ne m’attendais pas à un tel engagement dans cette voie.
Férus du deux-roues, ce pays est fait pour vous ! 🚲
Avec cet article, j’aimerais vous donner un aperçu des us et coutumes de nos voisins et amis néerlandais en matière de bicyclette, ainsi que vous prodiguer quelques conseils utiles si vous souhaitez effectuer votre LL.M ici.
“Ici c’est pas métro-boulot-dodo, mais vélo-boulot-dodo".
-Caroline
N°1 : Le vélo, un art de vivre
Si je devais faire un parallèle, je dirais que le vélo est aux locaux ce que le katana était aux samouraïs. Soit un outil fort pratique et indispensable. La comparaison peut prêter à sourire mais elle reste pertinente. En effet, les néerlandais ne se séparent presque jamais de leur vélo au long de leur trajet quotidien: aller en cours à vélo, aller faire ses courses à vélo, retirer de l’argent au DAB à vélo. Par ailleurs, j’ai entendu dire que certains continueraient à rouler en hiver malgré le froid, la neige et le verglas.
“En costume-cravate à vélo comme Mike Ross”
-Erwann
Pour cause, tout est optimisé pour une conduite agréable de votre bécane, à commencer par la nature qui offre des paysages relativement plats au pays, mais aussi de longues routes en ligne droite, dotées de larges pistes cyclables, notamment dans des villes comme Tilburg. En plus de la culture, de la nature et de l’infrastructure, cela serait aussi dû à un certain penchant écolo (penchant que la variété incroyable de produits bios en supermarchés reflète également).
L’ensemble de ces ingrédients font que nous —résidents de passage— ne pouvons qu’adopter cette tradition. Marcher devient alors une exception, ce qui permet un gain phénoménal de temps et infléchit considérablement notre notion de la distance. J’ajouterais que cela constitue une activité sportive quotidienne.
Cependant dans cette course contre-la-montre productiviste effrénée, des voix s’interrogent… Pour ceux qui ont connaissance de l’attractivité du vélo aux Pays-bas, cela rime bien souvent avec des cyclistes roulant tel un livreur UberEATS à l'heure de pointe. Pourtant, est-ce bien le cas ? Si on parle de Tilburg, une sympathique bourgade verte, c’est absolument faux puisque le rythme de croisière est plutôt tranquille. En rase campagne, la seule chose que vous risquez de heurter, c’est une vache-hublot. Et si on se réfère à des villes beaucoup plus urbanisées, Rotterdam est tout aussi sûre avec ses larges avenues. En revanche, dans le centre-ville d’Amsterdam, la collision vous guette à chaque coin de rue, alors prudence !
Pour l'anecdote, certains hollandais peuvent rouler et effectuer des virages sans aucun contact avec le guidon tout en tenant divers objets dans leurs mains (cafés, téléphones, sacs de courses, petit déjeuner).
Le drapeau bleu-blond-rouge de la France en deux-roues (Erwann-Caro-moi)
N°2 : Choisir son vélo
Pour la plupart des habitants du monde, les freins d'un vélo sont habituellement situés sur le guidon. Cependant, sur les vélos hollandais, point de freins sur le guidon. Il faut donc rétropédaler afin de ralentir. Selon les amateurs de ces-derniers, ils seraient plus confortables, moins sujet à l’entretien et à la crevaison.
Pour ma part, initialement équipé d’un vélo standard, j’ai dû, pour certaines raisons, switcher avec un dutch bike, que je qualifierais de très douloureux pour mon fessier et passablement dangereux pour les néophytes. En effet, très peu habitué au rétropédalage, il m’est arrivé quelques télescopages dans des murs (et des personnes, parfois) à mes débuts. Toutefois, il s’agit surtout de prendre le coup de main (ou de pied héhé) pour garantir votre intégrité physique.
Les deux types de vélos ne se différencient pas par leur prix, alors, à vous de voir si vous souhaitez jouer la carte de l'exotisme.
En parlant de prix, voilà les trois façons d’avoir un vélo aux Pays-bas.
Premièrement, la méthode la moins coûteuse est de ramener son propre vélo de France en voiture ou en train (ou à vélo pour les plus extrêmes) selon vos préférences. J’ai initialement transporté le mien en voiture à travers la Belgique.
La deuxième manière est de l’acheter sur place. Par exemple, Erwann a acheté un vélo hollandais d’occasion à une association étudiante pour la modique somme de 85 euros tandis que Caroline a obtenu un vélo standard auprès d’une boutique pour une somme légèrement plus élevée.
Enfin, il est également possible d’en louer auprès de boutiques spécialisées proposant des mensualités très attractives avec l’entretien inclus. Actuellement, j’utilise un vélo hollandais loué 13€ par mois (peu cher !).
Après, qu’importe votre choix, vous serez prêt à rejoindre les quatre coins des Netherlands tel le Hollandais volant et, comme l’a dit Ribéry, “la routourne va tourner”.
Photo exclusive dans notre intimité à l’occasion d’une grillade nipponne
C’est tout pour moi. Je n’ai malheureusement pas eu l’occasion d’évoquer d’autres sujets dans cet article ultra spécialisé, à l’image de mon LL.M en droit des nouvelles technologies. Pour résumer ma vie : un LL.M passionnant, des escapades dans le pays, mes amis Benetton, je code et j’apprends à mixer, j’investis dans des crypto-monnaies (bitcoin, ether) et surtout beaucoup de vélo et de sport. Voilà, je m’amuse beaucoup même si, je l’avoue, ma famille et mes amis me manquent, ainsi que la raclette et mon cactus.
Sinon, n’hésitez pas à me contacter pour en savoir plus ! (mais je ne fais pas dans les conseils culinaires comme Tom, ni les recherches de logements comme Sandra et Sarah, désolé.)
France, Romance, Bicyclette et Nostalgie, les plus grandes chansons !
Nb: N’oubliez jamais la localisation de votre bolide (surtout les soirs de fêtes, croyez-moi). En raison du nombre important de vélos, il est en effet très facile de le perdre dans la masse !
Adrien Aing,
Juriste cycliste,
LL.M Law & Tech (Tilburg University, Netherlands).
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