Les tribulations d'un GED au Canada, Chap III (Charles Bouland, UDM)

III. Flashback: Why the hell are we here by the way?

Salut à tous,

Toute série télé qui se respecte à le droit à un petit épisode "flashback" de temps à autre histoire de casser la routine de ses protagonistes. Je vais donc vous racontez l'histoire de quelques étudiants un peu paumés qui ont sautés dans un wagon de marchandises en marche et se sont retrouvés assis en première classe sans trop savoir comment. FYI cet épisode a pour but de rebondir sur le très bon article que Pierre a publié la semaine dernière, et si vous ne l'avez pas encore lu magnez-vous (no pun intended). Cet article développe la question du LLM spécialisé ou général, qui pour ceux d'entre vous qui n'ont pas assez du stress des Tds et des partiels peut représenter un énième élément de tourmente.

La GED second generation, l'espion en moins
Pour en revenir au sujet, je ne vais pas répéter ce qu'a déjà dit Pierre mais je vais plutôt vous rapporter quelques aperçus de notre expérience GEDienne afin de vous apporter je l'espère quelques clefs. Je ne sais pas si vous le connaissez un peu mais ce gars tranquille et sympa m'a un jour affirmé avec un grand sourire que l'argent ne fait pas le bonheur mais qu'il y contribue à 95%. Le même type qui a mené d'une main de fer le budget de la GED et qui a permis l'organisation de la plupart des moments cool de l'association poursuit en ce moment un LLM en Tax Law. Si vous croyez encore à une coïncidence je ne sais pas ce qu'il vous faut de plus. Prenons un autre exemple, celui d'Alexandre, que vous connaissez peut être encore moins. Je l'ai rencontré pour la première fois il y a trois ans lors de la réunion de rentrée avec le Pr. Magnier en L1. Et alors qu'elle nous posait la simple question du métier que nous envisagions et que chacun répondait candidement par juriste ou avocat, ce mec a sortit une phrase inoubliable, "je ne préfère pas divulguer cette information", rien de plus, rien de moins. Il est aujourd'hui à Washington en National Security. Ce que j'essaye ardemment de démontrer c'est que la réponse à la question spécialisé ou générale se trouve déjà en vous et qu'elle est parfois même inhérente à votre personnalité.

Mon dernier exemple est celui de ma propre expérience et qui fait état de la décision inverse. Si vous avez lu mes articles précédent, je me suis présenté comme l'illuminé de droit spatial, et pourtant je suis actuellement dans un LLM en Business Law qui frôle le General sur certains points. Pourtant ce choix s'inscrit dans un plan que je développe depuis maintenant deux ans. Pour faire la différence dans ce domaine ultra-spécialisé il est nécessaire d'avoir un horizon plus large et un panel de capacités et d'expériences plus étendus. La destination n'est pas non plus laissée au hasard puisque Montréal est la maison mère de la branche de l'ONU qui réglemente le droit aérospatial. Le fait de choisir une spécialité aussi tôt m'a certes fait passer pour un fou mais il m'a surtout donné un avantage imbattable, le temps de préparation. Et l'avance que j'ai gagné grâce aux rencontres que j'ai faites au sein de la GED me permet désormais de rivaliser à armes égales avec des étudiants plus âgés et plus expérimentés. Mon seul conseil c'est donc que vous réfléchississiez à un plan, à court ou long terme, et que cette réflexion ne soit pas basée sur le hasard ou sur les élucubrations d'autrui à votre égard mais sur la personne que vous pensez être et les étoiles que vous voulez toucher.

La dernière distinction que j'aimerais faire est celle de savoir si vous choisirez un LLM européen ou américain. Je n'ai pas foi dans les tests et leurs résultats ne peuvent pas déterminer qui nous sommes. En revanche certaines questions méritent une réponse, qu'elle soit spontanée ou mûrement réfléchie dépend de vous et de qui vous êtes au fond. L'année dernière, Me. Baller nous a posé une simple question, en parrallèle d'un test de personnalité, qui me paraît aujourd'hui fondamentale dans le choix de votre destination. Votre bonheur se trouve-t-il assis sur un rocher à contempler la mer ou bien vous faut-il pour l'atteindre la présence de ceux que vous aimez ? Je ne pense pas qu'on puisse reconnaître la sagesse d'une personne sur le coup, la valeur du conseil qu'elle nous donne n'apparaît pas magiquement devant nos yeux simplement parce qu'on pense en avoir compris le sens. Prendre un avion et partir de l'autre côté de l'atlantique avec la certitude que vous ne reverrez peut être plus vos proches avant douze mois cela n'a pas le même poids que de prendre un train pour l'Angleterre ou les Pays Bas avec la possibilité de rentrer à la maison de temps en temps. Et si vous faites le choix de rester en Europe parce que vous savez qui vous êtes et ce dont vous avez besoin c'est tout à votre honneur. Tout ce que je peux dire c'est que cette décision est sans doute la plus difficile j'ai eu à prendre à ce jour et je ne la regrette pas. Nous sommes tous à la place qui est la notre en raison d'un plan, et plus tôt vous aurez le vôtre, plus vous aurez confiance dans les choix que vous faites sans avoir besoin de regarder en arrière.




P.S. Next episode back to business: Winter is coming ! Sans blague ça commence à cailler sévère

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Saison Boston : Episode 3 : "L'héritage irlandais de Boston"

Présenter le barreau de NY

Saison Montréal : Episode 2 : "Montréal, capitale de l'aviation"